La chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca a rendu son verdict, mardi, dans une affaire impliquant plusieurs gendarmes accusés de complicité avec un réseau de trafic de drogue.
Le principal accusé, un trafiquant de drogue, a été condamné à six ans de prison ferme. Quatre informateurs et intermédiaires impliqués dans l’affaire, ainsi qu’un membre de la Gendarmerie royale, ont écopé de trois ans de prison ferme chacun. Par ailleurs, cinq gendarmes ont été condamnés à deux ans de réclusion, tandis que vingt autres ont été sanctionnés par une peine de vingt mois d’incarcération.
Cinq gendarmes ont, quant à eux, été condamnés à une peine équivalente à la durée déjà purgée depuis leur arrestation. Mardi soir, vingt gendarmes ont ainsi quitté la prison locale d’Aïn Sebaâ après avoir accompli leur peine de vingt mois, accompagnés de cinq autres dont la condamnation a été ajustée à leur période de détention préventive.
Une enquête de plusieurs mois
L’affaire a éclaté après la mise au jour d’une collusion entre certains gendarmes, principalement issus de Béni Mellal et des régions voisines, et un trafiquant de drogue actif dans la zone. Ce dernier, arrêté par les autorités, a révélé avoir entretenu des relations avec plusieurs gendarmes, leur versant des pots-de-vin pour faciliter ses activités illicites.
Au fil de l’enquête, qui s’est étalée sur plusieurs mois, le trafiquant a admis avoir remis de l’argent à des membres des forces de l’ordre, soit directement, soit via des intermédiaires. Lorsqu’il ne pouvait identifier certains bénéficiaires, il sollicitait des tiers pour effectuer les paiements à sa place.
Ce dossier met en lumière l’ampleur des réseaux de corruption liés au trafic de drogue et les efforts des autorités judiciaires pour sanctionner ces pratiques.