À l’approche de l’Aïd al-Adha, la gare routière Oulad Ziane à Casablanca semble déserte, contrastant fortement avec l’effervescence habituelle observée à cette période. En effet, la conjoncture économique défavorable et les infrastructures vieillissantes de la gare dissuadent les voyageurs de s’y rendre pour rejoindre leurs familles dans d’autres villes.
Les professionnels du transport routier expriment leur mécontentement face à ce ralentissement d’activité. Ils pointent du doigt l’état déplorable de la gare, qui manque d’entretien et de modernité, et qui repousse les voyageurs. De plus, la hausse du prix des moutons pour l’Aïd limite la capacité des familles à s’offrir des déplacements.
Outre ces facteurs, la concurrence croissante d’autres modes de transport, tels que les trains, les taxis et les VTC, contribue à la baisse de fréquentation de la gare.
Conscient de ces problèmes, le Conseil d’arrondissement de Casablanca et la commune de Casablanca ont annoncé un projet de rénovation et de modernisation de la gare Oulad Ziane. Ce projet, qui devrait coûter environ 68 millions de dirhams, prévoit notamment la construction de deux nouvelles gares, l’une au sud et l’autre au nord de la ville, ainsi que la mise en place d’un système de billetterie électronique et de réservation de places.
L’objectif de ce projet est de rendre la gare plus attractive pour les voyageurs en améliorant son confort et son efficacité. Il s’agit également de lutter contre le marché noir et les pratiques illégales qui y sévissent.
La rénovation de la gare Oulad Ziane est une nécessité pour offrir aux Casablancais un service de transport public de qualité. Ce projet devrait contribuer à la revitalisation du quartier et à la stimulation de l’économie locale.