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72 heures de grève des médecins internes : des revendications ignorées par le ministère de la Santé

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Les médecins internes et résidents prévoient une grève nationale de 72 heures, les 15, 16 et 17 octobre prochains, dans l’ensemble des centres hospitaliers universitaires (CHU) du pays. Cette mobilisation vise à dénoncer le mépris persistant du ministère de la Santé envers leurs revendications, une situation qu’ils jugent de plus en plus alarmante et qui affecte directement la qualité des soins prodigués aux citoyens.

Dans un communiqué, le Comité national des médecins internes et résidents a exprimé sa ferme intention de poursuivre cette grève, tout en garantissant le bon fonctionnement des services vitaux tels que les urgences, la réanimation et les soins intensifs. Des manifestations seront également organisées dans les différents CHU pour dénoncer ce qu’ils perçoivent comme un manque de sérieux et une absence de dialogue de la part du ministère.

Les internes et résidents sont indignés par l’inaction prolongée des autorités. Malgré leurs appels répétés à la responsabilité, ils font face à des conditions de travail précaires sans aucune réponse concrète. Ils déplorent l’absence de volonté politique pour résoudre cette crise, soulignant que le gouvernement ignore délibérément leurs revendications légitimes.

Le Comité national pointe du doigt la persistance du ministère à esquiver ses responsabilités après plusieurs tentatives infructueuses de dialogue. Dans ce contexte, le Comité réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues et prises en considération.

Dans un appel à la solidarité, le Comité exhorte l’ensemble des médecins internes et résidents à participer massivement à la grève et aux manifestations. Il appelle à un front uni autour des revendications, tenant le gouvernement pour responsable des conséquences de sa procrastination, et le pressant de répondre rapidement aux doléances pour éviter une dégradation des services de santé.

Les revendications des internes et résidents sont claires : ils exigent notamment d’être inclus dans les discussions autour de la mise en œuvre de la loi 08.22 sur les groupements sanitaires territoriaux (GST), ainsi que dans la réforme du troisième cycle des études médicales. Ils réclament aussi une indemnité de 12.000 dirhams pour les résidents non contractuels, arguant qu’ils accomplissent les mêmes tâches que leurs homologues contractuels, avec les mêmes qualifications.

De plus, ils demandent une revalorisation des indemnités pour les internes, en insistant sur l’importance de leur rôle dans le système de santé. Ils appellent également à une réforme de l’évaluation des examens de spécialité, avec une pondération plus importante des stages et de la formation continue, ainsi que la mise en place de sessions de rattrapage.

Enfin, les internes et résidents plaident pour une amélioration de la formation, avec l’introduction d’un cahier des charges spécifique à chaque spécialité médicale, pharmaceutique et dentaire, garantissant une acquisition optimale des compétences théoriques et pratiques.

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