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1er mai : L’UMT campe sur ses positions et refuse toute atteinte aux droits des travailleurs

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Les célébrations du 1er mai de l’Union marocaine du travail (UMT) au Maroc ont été marquées par l’ombre des dossiers de la réforme des retraites, de la loi sur la grève et de la hausse des prix.

Dans ce contexte, le secrétaire général de l’UMT, Miloudi Moukharik, a affirmé que la crise a eu des effets catastrophiques sur la situation économique et sociale de la classe ouvrière marocaine et des salariés en général, et des catégories populaires en particulier, dont l’aspect le plus frappant est l’inflation galopante, la hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat de toutes les catégories populaires.

Moukharik a estimé qu’en plus du taux de pauvreté qui a atteint 20% en 2022, les conditions de vie d’environ 3 millions 200 000 personnes supplémentaires se sont détériorées. Il a souligné qu’en parallèle des licenciements massifs de milliers de travailleurs, le taux de chômage est passé à 8,13%, ce qui a aggravé les disparités de classe, régionales et la précarité sociale.

Précisant que la dégradation alarmante de la situation de la classe ouvrière et des catégories populaires en général confirme une fois de plus la crédibilité des analyses de l’UMT et le sérieux de ses positions, en faveur d’une remise en question des choix économiques et sociaux qui restent fidèles aux recettes des institutions financières internationales connues pour plonger les pays dans l’endettement, consacrer la dépendance et piller les richesses des peuples contre leurs intérêts vitaux.

Le secrétaire général de l’UMT a affirmé que face à cette situation dégradante et à l’aggravation du malaise social dans plusieurs secteurs professionnels, le gouvernement reste incapable de prendre des mesures concrètes et sérieuses pour atténuer et réduire l’impact de la flambée des prix et frapper fort les spéculateurs et les intermédiaires qui continuent à s’enrichir sans vergogne et sans patriotisme ni solidarité.

Concernant le dossier de la réforme des régimes de retraite, Moukharik a précisé qu’un accord a été trouvé avec le gouvernement sur les principes généraux, considérant que l’UMT, qui considère ce dossier comme l’un des sujets sensibles qui nécessitent une approche sociétale dépassant l’approche technique étroite.

Appelant en même temps l’État à assumer sa responsabilité dans la gestion des régimes, en tête desquels le régime des pensions civiles, tout en préservant les acquis des fonctionnaires et agents et de tous les salariés. Il a exprimé son refus du trio « maudit » composé du relèvement de l’âge légal de la retraite à 65 ans, de l’augmentation des cotisations et de la réduction des pensions.

S’agissant du projet de loi sur la grève que le gouvernement a annoncé mettre sur la table des discussions, Moukharik a indiqué que l’UMT refuse de porter atteinte à ce droit constitutionnel et restera opposé à toute loi ne garantissant pas la liberté d’exercice du droit de grève et la protection de la liberté syndicale, des représentants syndicaux et des grévistes.

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