Les réunions préparatoires du Sommet international de Tokyo sur le développement de l’Afrique, « TICAD », tenues hier,vendredi 23 août 2024, ont été marquées par des frictions entre des diplomates marocains et des représentants du Front Polisario, ainsi que des diplomates algériens.
La séance préparatoire de la « TICAD » a débuté normalement, jusqu’à ce que le représentant du Polisario auprès de l’Union africaine, M’hamed Abbaali, s’infiltre dans la réunion au sein de la délégation algérienne et prenne place entre les représentants de la Zambie et du Zimbabwe, bien que l’ordre de placement respecte l’ordre alphabétique. Il s’est installé en introduisant une chaise et un écriteau portant le nom de la prétendue république sahraouie. Un diplomate marocain est alors intervenu pour l’empêcher, avant qu’un diplomate algérien ne prenne le relais en agressant le diplomate marocain, comme en témoignent des vidéos ayant circulé sur cet incident.
Les sommets de partenariat entre l’Afrique et les organisations internationales ou les États mettent souvent les organisateurs dans l’embarras, en particulier la Commission de l’Union africaine ou les pays concernés par ces partenariats. En effet, les États adoptent une position claire quant aux participants, en insistant sur la condition que seuls les pays reconnus et membres de l’ONU soient admis, une condition que le Front Polisario ne remplit pas. Néanmoins, la Commission de l’Union africaine cherche à inclure le Polisario, au motif qu’il est reconnu par l’Union africaine.
Dans le cas du Japon, Tokyo a l’habitude de se désolidariser de la participation du Front Polisario, en affirmant qu’elle ne lui a pas adressé d’invitation officielle pour assister au sommet, rejetant indirectement la responsabilité sur la Commission de l’Union africaine. Le Japon réitère également sa position claire sur le conflit du Sahara, en soutenant les efforts déployés pour résoudre ce différend et en saluant l’initiative d’autonomie comme base pour régler cette question.
Les réunions ministérielles de la « TICAD » doivent officiellement commencer ce samedi 24 août. Il est prévu que le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, y participe.
Il est attendu que le Japon rassure le Royaume du Maroc sur sa position concernant le conflit du Sahara et réaffirme son non-reconnaissance de la prétendue république sahraouie, ce qui signifierait transférer la responsabilité de cette participation à la Commission de l’Union africaine.
Pour rappel, le Japon a lancé la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) en 1993, dans le cadre de ses efforts pour s’ouvrir à l’Afrique et renforcer la coopération mutuelle dans divers domaines.
