Sifi Ghrieb à la tête du gouvernement algérien, Tebboune consolide son autorité

La présidence algérienne a annoncé, dimanche, la formation d’un nouveau gouvernement dirigé par Sifi Ghrieb. Celui qui assurait jusque-là l’intérim du poste de Premier ministre a été confirmé par le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune.

La décision intervient après le limogeage, le 28 août, de Nadir Larbaoui, en fonction depuis novembre 2023, sans que les raisons de son éviction n’aient été précisées. Ghrieb, alors ministre de l’Industrie, avait immédiatement été désigné pour assurer la transition.

« Le président de la République m’a honoré en me nommant Premier ministre et en me confiant la mission de former le nouveau gouvernement. Il m’a donné toutes les instructions nécessaires afin de servir en priorité le citoyen algérien et de faire progresser l’économie nationale vers les rangs qu’elle mérite en tant qu’État central au niveau régional et international », a déclaré Ghrieb dans une brève allocution vidéo.

Titulaire d’un doctorat en physique-chimie des matériaux, le nouveau Premier ministre a également occupé la présidence du conseil d’administration d’Algerian Qatari Steel (AQS), joint-venture qataro-algérienne spécialisée dans la sidérurgie.

Une équipe largement reconduite

Dans le nouveau gouvernement, plusieurs ministères stratégiques restent inchangés. Ahmed Attaf conserve les Affaires étrangères, tandis que Lotfi Boudjemaa reste en charge de la Justice. Le président Tebboune garde, pour sa part, la double casquette de chef de l’État et ministre de la Défense, épaulé par le chef d’état-major, Saïd Chengriha, qui demeure ministre délégué à la Défense.

Le portefeuille de l’Énergie a été scindé en deux : Mohamed Arkab garde les Hydrocarbures et les Mines, alors que Mourad Adjal hérite du ministère de l’Énergie et des Énergies renouvelables. Saïd Sayoud est maintenu aux Transports, mais voit ses prérogatives élargies au ministère de l’Intérieur.

Une nouvelle fonction a par ailleurs été créée pour l’ancien ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, nommé ministre d’État chargé de l’Inspection des services de l’État et des Collectivités locales.

Le domaine de la Santé connaît également un changement notable : le professeur de cardiologie Mohamed Esseddik Ait Messaoudène prend la tête du ministère.

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