Staffan de Mistura, envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, a marqué un tournant dans la lecture internationale de ce dossier en mettant fin à un demi-siècle de propagande algérienne. Contrairement au narratif longtemps véhiculé par Alger et son bras armé, le Polisario, ce conflit n’oppose pas un peuple à un supposé occupant, mais bien deux États : le Maroc et l’Algérie.
Cette mise au point constitue un coup sévère pour la diplomatie algérienne, qui a construit tout son discours sur une fiction de « décolonisation ». En réalité, l’ONU, à travers ses résolutions successives, a clairement établi que l’Algérie n’est pas un simple voisin, mais un acteur central et incontournable du différend. De Mistura a ainsi remis les pendules à l’heure : c’est Alger qui porte la responsabilité politique, diplomatique et financière de la pérennisation du conflit.
Le Polisario, présenté par Alger comme représentant légitime des Sahraouis, se retrouve de plus en plus marginalisé. Sans véritable assise populaire, sans légitimité historique ni politique, il ne survit que par le soutien de l’Algérie. Face à cette impasse, le plan d’autonomie proposé par le Maroc apparaît, de plus en plus, comme la seule solution crédible et réaliste. Soutenu par une large majorité de la communauté internationale, ce projet garantit aux populations sahraouies une gestion démocratique de leurs affaires locales, tout en respectant la souveraineté et l’intégrité territoriale du Royaume.
Cette clarification onusienne intervient dans un contexte où le Maroc multiplie les initiatives diplomatiques et économiques pour consolider son Sahara. Le discours royal a, à plusieurs reprises, rappelé la main tendue du Royaume pour un dialogue direct, franc et responsable avec l’Algérie, dans l’intérêt des peuples maghrébins et de la stabilité régionale. Mais Alger continue de s’enfermer dans un immobilisme qui l’isole sur la scène internationale.
En réalité, la question n’est plus de savoir si le plan marocain d’autonomie est une solution, mais de déterminer quand l’Algérie assumera pleinement sa responsabilité et choisira la voie du pragmatisme. La déclaration de Staffan de Mistura sonne comme une mise en garde : la communauté internationale ne se laissera plus abuser par une rhétorique obsolète. L’heure est venue pour Alger de sortir de l’ombre et d’assumer son rôle dans la résolution définitive de ce conflit régional.