Les autorités algériennes espéraient secrètement un revirement américain sur la question du Sahara. Mais l’illusion n’aura pas duré. Lors d’une interview accordée au quotidien El Watan, Massab Boulos, conseiller spécial du président Donald Trump pour l’Afrique, a coupé court à toute spéculation : les États-Unis maintiennent leur position, inchangée depuis la décision historique de décembre 2020. Washington reconnaît la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara.
Dans ses déclarations, Massab Boulos a rappelé sans détour que « le secrétaire d’État Marco Rubio a réitéré, après sa rencontre avec Nasser Bourita, que les États-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, et soutiennent la proposition marocaine d’autonomie comme seule base sérieuse, crédible et réaliste pour une solution durable ».
Un message limpide, qui balaye les espoirs nourris à Alger de voir Washington opérer un quelconque changement de cap.
Une tentative diplomatique algérienne qui fait flop
La visite de Boulos à Alger avait pourtant suscité l’enthousiasme dans certains cercles du pouvoir algérien. Le régime, visiblement convaincu de pouvoir influer sur la position américaine, avait sorti ses cartes : adoption d’une loi controversée sur les investissements miniers — offrant jusqu’à 80 % de parts aux investisseurs étrangers —, accueil chaleureux des géants américains Chevron et ExxonMobil, et entretiens officiels avec le président Tebboune et son ministre de l’Énergie.
Mais les propos du conseiller de Trump, tenus depuis Alger même et dans un média national, ont été vécus comme un véritable camouflet. Boulos a même pris soin de préciser que les États-Unis « restent convaincus qu’une autonomie réelle sous souveraineté marocaine est la seule voie envisageable » et qu’ils « encouragent les parties à s’engager dans ce sens, en prenant comme unique base la proposition du Royaume ».
Et ce n’est pas tout. Alors que l’ambiguïté de certaines déclarations précédentes — notamment sur Al Arabiya — avait nourri des interprétations erronées, Boulos a cette fois dissipé tout malentendu.
Trump réaffirme son soutien à Rabat
Cerise sur le gâteau : dans un message officiel adressé à Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du Trône, l’ancien président Donald Trump a lui-même réaffirmé son attachement à la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Une réponse claire aux tentatives de manipulation, et un rappel fort de la profondeur des liens entre Rabat et Washington.
À travers cette mise au point, le Maroc enregistre une nouvelle confirmation du soutien de l’une des plus grandes puissances mondiales, pendant que le régime algérien voit ses manœuvres diplomatiques tourner à vide. Le Sahara est, et reste, marocain. Et la communauté internationale, peu à peu, s’aligne sur cette réalité.
