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RASD : L’obstacle persistant aux relations internationales de l’UA, de l’UE et de la Ligue Arabe

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Le sommet arabo-africain prévu à Ryad ayant été reporté, l’Union européenne a également décidé de reporter indéfiniment une réunion ministérielle prévue avec l’Union africaine le 20 novembre. La présence anticipée de la (RASD) à cet événement est citée parmi les principales raisons de ce report. Cela souligne une fois de plus que l’entité contestée, la RASD, représente un obstacle majeur à tout partenariat entre l’Afrique et le reste du monde.

Selon des sources bien informées, ce report est également lié à des désaccords autour d’une condamnation africaine commune de la guerre menée par la Russie en Ukraine, demandée par l’UE, ainsi qu’à une position claire de l’UE sur la situation à Gaza, que l’UA était sur le point d’exiger. Cependant, la présence programmée de la RASD à cette réunion a précipité ce report, une perspective que ni l’UE ni l’UA, à l’exception de quelques pays membres, ne souhaitent voir se réaliser, notamment l’Algérie en chef de file des soutiens à la RASD.

Ce report constitue le deuxième du genre en l’espace d’un week-end, soulignant les tensions autour de la question de la RASD. Cela s’est déjà manifesté lors du sommet Ligue arabe-UA en Arabie saoudite, où le Polisario cherchait également à avoir une voix, forçant Riyad à organiser un sommet saoudo-africain auquel la RASD n’a pas été conviée. Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, dans son discours inaugural, n’a même pas fait référence au Polisario, limitant le nombre des pays d’Afrique à 54, un camouflet pour les soutiens du Polisario.

Il est important de noter que les réunions entre l’UA d’une part, et l’UE ou la Ligue arabe d’autre part, sont les seuls événements où la RASD peut participer, puisqu’elles concernent des relations institutionnelles. En tant que membre de l’UA, bien que de plus en plus indésirable, la RASD utilise ces occasions pour s’insérer dans la sphère internationale. Cependant, cette mission semble de plus en plus incertaine, car la RASD est exclue de la plupart des partenariats internationaux, notamment avec la Chine, l’Inde, la Turquie, la Russie, les États-Unis, la Corée du Sud, etc., qui se font sans sa participation. La 8ème édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) en 2022 a été un exemple de cet isolement, où le Japon a clairement indiqué qu’il ne reconnaissait pas la RASD.

Face à cette situation, la question se pose de savoir si l’UA peut encore se permettre de sacrifier des partenariats d’avenir au nom d’une entité contestée, la RASD, qui est devenue un véritable obstacle dans le domaine des relations internationales. Cela devient particulièrement problématique lorsque la majorité des pays membres de l’ONU, soit 85%, ne reconnaissent pas la RASD, et que les deux tiers des pays de l’UA rejettent cette entité. Alors que la RASD voit son soutien s’amenuiser, la réponse à ce dilemme pourrait être l’expulsion de la RASD de l’UA.

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