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Politologue Ahmed El Bouz à Belpresse : Baraka tente de colmater les brèches après la crise de Mediane

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Suite à la plainte déposée par sa collègue Rafia El Mansouri, Noureddine Mediane a pris la décision de suspendre sa présidence du groupe parlementaire de l’Istiqlal à la Chambre des représentants. Cette décision a été annoncée dans un communiqué signé par le secrétaire général du Parti, Nizar Baraka.

Le communiqué a indiqué que « le secrétaire général du parti a été informé par Noureddine Mediane, membre du comité exécutif du parti, de sa résolution de geler ses fonctions en tant que président du groupe istiqlalien à la Chambre des représentants ». Une des raisons évoquées est le respect de la procédure judiciaire en cours.

Selon une déclaration du politologue Ahmed El Bouz, obtenue par Belpresse Fr, La suspension de Noureddine Mediane de ses fonctions à la tête du groupe parlementaire de l’Istiqlal à la Chambre des représentants semble avoir semé une fois de plus la confusion au sein de la Chambre istiqlaliste, qui fait déjà face à une série de divergences à quelques semaines du 18ème Congrès national du parti « Al MIZAN » prévu pour la fin du mois d’avril.

La décision de suspendre Mediane de ses fonctions à la tête du groupe fait suite à une plainte déposée contre lui par Rafia El Mansouri, membre du parti, l’accusant de « diffamation, insultes, menaces, chantage, atteinte à la vie privée, abus de pouvoir, calomnie et menaces de révéler des informations honteuses ».

Alors que des efforts soutenus sont déployés pour résoudre la crise au sein du parti de l’istiqlal, des démarches, sous l’aval du secrétaire général du parti, Nizar Baraka, s’orientent vers une résolution susceptible d’apaiser les tensions qui ont placé la chambre istiqlaliste au bord de l’éruption, comme l’a affirmé le politologue et professeur de droit constitutionnel et de sciences politiques à l’Université Mohammed V à Rabat, Ahmed El Bouz, soulignant qu’il y a « des efforts et des démarches pour circonscrire ce problème avant ses répercussions sur le prochain congrès ».

El Bouz a affirmé que la décision de suspendre la présidence du groupe peut être interprétée de deux manières : premièrement, celle exprimée dans le communiqué du secrétaire général du parti, à savoir le respect de la justice chargée de statuer sur l’affaire de dénonciation et de diffamation dirigée contre lui, tout en surmontant les divergences internes causées par cet incident.

D’autre part, selon le même analyste politique, ce communiqué indique que l’affaire reflète des polarisations aiguës au sein du parti, que ce soit au niveau national ou régional, et que la fuite de déclarations attribuées à Mediane le confirme, permettant ainsi à l’autre partie en conflit d’imposer l’éviction de Mediane de la présidence du groupe, après que Mediane lui-même ait cherché à écarter l’un des dirigeants affiliés à l’autre partie après l’incident au cours duquel un député a été giflé.

El Bouz a ajouté dans sa déclaration : « Cependant, il est difficile de spéculer si cette position de Mediane va résoudre la situation au sein du parti vers la réconciliation ou si, au contraire, elle va la compliquer davantage », notant que « ce qui se passe n’aura certainement aucun impact sur la trajectoire politique du chef de groupe et de la direction du parti faisant l’objet des déclarations attribuées à Mediane ».

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