Le président français, Emmanuel Macron, a écarté lundi soir l’idée d’un gouvernement composé de la coalition de gauche, visant ainsi à préserver la stabilité du pays. Après ses entretiens avec les différentes forces politiques pour nommer un Premier ministre, le président Macron a déclaré dans un communiqué de l’Élysée qu’il avait « constaté qu’un gouvernement fondé uniquement sur le programme et les partis de l’alliance majoritaire, le Nouveau Front Populaire, serait immédiatement censuré par tous les autres groupes représentés à l’Assemblée nationale », ajoutant qu’un tel gouvernement « aurait donc contre lui une majorité de plus de 350 députés, le rendant incapable d’agir ».
Le communiqué souligne que, compte tenu des positions exprimées par les responsables politiques consultés, « la stabilité institutionnelle de notre pays impose de ne pas retenir cette option ». Selon l’Élysée, les partis du centre ont envisagé des possibilités de coalition et de coopération entre différentes sensibilités politiques, et se sont montrés ouverts à l’idée de soutenir un gouvernement dirigé par une personnalité extérieure à leurs rangs.
Le communiqué précise également que « le Parti socialiste, les écologistes et les communistes n’ont pas, à ce stade, proposé de moyens de coopération avec les autres forces politiques », laissant entendre qu’il leur appartient maintenant de le faire. La Droite Républicaine a, quant à elle, établi ses lignes rouges et défini son pacte législatif, sans pour autant s’engager à soutenir le budget ou à participer au gouvernement.
Dans ce contexte, le chef de l’État reprendra mardi « un nouveau cycle de consultations avec les responsables des partis et des personnalités reconnues pour leur expérience au service de l’État et de la République ». Il appelle tous les responsables politiques à faire preuve d’esprit de responsabilité en ces temps inédits de la Ve République, où les attentes des Français sont élevées, afin d’éviter que le pays ne soit « ni bloqué, ni affaibli ».
Pour rappel, les élections législatives du 7 juillet dernier ont conduit à une situation inédite en France, où aucune alliance ne peut revendiquer une majorité, une première dans l’histoire de la Ve République. Cette situation a compliqué la nomination rapide d’un Premier ministre et la formation d’un nouveau gouvernement.