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Le PPS fustige le bilan « positif et sans précédent » du gouvernement d’Akhannouch, dénonçant son échec en 10 points cruciaux

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Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a adressé aujourd’hui une lettre officielle au chef du gouvernement, énumérant dix points précis qui, démontrent sans équivoque l’échec de l’exécutif à mi-mandat.

Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi, le PPS a déploré le « mépris » du gouvernement actuel à l’égard des questions politiques, démocratiques et des droits de l’homme. Le parti a critiqué l’inaction de l’équipe gouvernementale, qui se présente comme une entité politique, face à ces questions fondamentales.

Le PPS a souligné l’absence totale de réalisations concrètes dans la consolidation des acquis constitutionnels, le renforcement de la démocratie et la promotion des droits fondamentaux. Le parti a également critiqué l’incapacité du gouvernement à regagner la confiance des citoyens dans les institutions élues, soulignant plutôt son implication dans « l’érosion de l’image des partis politiques ».

Sur la question cruciale de la liberté d’expression, le PPS a dénoncé l’inertie du gouvernement face aux attaques répétées contre ce droit fondamental. Le parti a déploré l’absence de réaction aux appels à la réforme du système électoral, s’interrogeant sur les intentions de la majorité en ce qui concerne les prochaines élections de 2026 : « Ont-ils l’intention de reconduire la même recette défectueuse de 2021 ?

Au cours de cette conférence Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), a présenté une analyse critique du bilan à mi-parcours du gouvernement Akhannouch, qualifié par le chef du gouvernement de « positif et sans précédent ».

Benabdallah a d’abord relevé le paradoxe entre l’affirmation par le chef du gouvernement d’un bilan « positif et sans précédent » et la rareté des réalisations concrètes relevées par le PPS. Il a ensuite souligné que le gouvernement, tout en ayant adopté le Nouveau Modèle de Développement comme référence pour son programme, avait ensuite fait l’impasse sur ce dernier et qu’il ne le citait même pas dans son bilan.

D’autre part, Benabdallah a relevé la prédominance des choix et orientations purement libérales dans ce bilan, que le gouvernement, a-t-il dit, « rougit » d’assumer, préférant les « camoufler sous le masque d’un slogan fallacieux de l’Etat social ».

Le secrétaire général du PPS a également accusé le gouvernement d’adopter une posture arrogante lors de la présentation de son bilan, en prétendant avoir répondu à toutes les attentes du peuple et en recourant à une rhétorique excessivement optimiste.

Il a déploré le manque d’humilité et d’autocritique dans ce discours, le qualifiant de « déconnecté de la réalité » et ne prenant pas en compte les préoccupations et aspirations de la population.

Benabdallah a fustigé le gouvernement qui gonfle ses réalisations dont les effets ne sont pas ressentis par les citoyens, ce qui, selon lui, contredit les difficultés rencontrées par les entreprises nationales et contredit, voire remet en cause, la pertinence et la crédibilité des rapports et données économiques et sociales alarmantes émanant des institutions nationales officielles.

La décision du PPS d’adresser une lettre personnelle au chef du gouvernement Aziz Akhannouch, s’inscrit dans une démarche de « critique transparente » et d’expression politique conforme aux prérogatives constitutionnelles des partis politiques. a souligné Benabdallah.

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