Le Maroc double ses efforts pour lutter contre la sécheresse : 121 opérations de semis de nuages en 5 ans
Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a annoncé que 121 opérations de semis de nuages ont été réalisées au cours des cinq dernières années, de 2017 à 2021, tant par des moyens terrestres qu’aériens.
En réponse à une question écrite du conseiller parlementaire du groupe de la Justice et du Développement, Mustafa Dahmani, concernant les opérations d’ensemencement artificiel des nuages, appelées programme « Al-Ghaith », le ministre a précisé que, depuis début novembre 2022 jusqu’au 9 décembre, quatre opérations de semis de nuages ont été effectuées à l’aide de générateurs terrestres et deux autres par avion.
Il a également indiqué dans cette même réponse que les études d’évaluation réalisées sur la base de données physico-chimiques statistiques entre 1984 et 1989 ont démontré une augmentation des précipitations et des chutes de neige dans le bassin versant de la zone cible, comprise entre 14 et 17 %, avec une augmentation pouvant atteindre 4 millions de dirhams par an. Il a souligné que « pour l’eau domestique, chaque dirham investi dans ce programme rapporte 3,37 dirhams ».
Baraka a affirmé que le projet vise à augmenter la capacité des nuages à produire des précipitations et des chutes de neige, en utilisant des produits chimiques non nocifs pour l’environnement tels que l’iodure d’argent froid, ainsi que du chlorure de sodium pour les nuages chauds.
Le responsable gouvernemental a ajouté que les principaux axes de la stratégie de développement du programme « Al-Ghaith » sont l’amélioration de la gouvernance et l’intégration de technologies modernes, ainsi que l’élargissement temporel et géographique du programme et le renforcement de ses ressources humaines.
Il convient de noter que le programme dispose de vingt sites terrestres équipés de générateurs terrestres pour l’ensemencement des nuages, répartis sur trois centres (Beni Mellal-Azilal et El Hajeb), et équipés d’instruments de mesure précis des données physiques des nuages. Ces centres interviennent dès que les conditions météorologiques sont favorables à l’ensemencement des nuages dans ces régions. De plus, ces centres terrestres procèdent à l’ensemencement des nuages à différents niveaux atmosphériques à l’aide d’avions équipés pour effectuer ces opérations.
Il a ajouté que le programme d’ensemencement artificiel des nuages, appelé programme « Al-Ghaith », est une initiative lancée par le « feu roi Hassan II en 1984, après une succession d’années de sécheresse », afin d’augmenter la capacité des nuages à produire des précipitations et des chutes de neige par ensemencement artificiel.
Il a souligné que les étapes de mise en œuvre de ce programme ont connu une phase d’étude de faisabilité (1984-1989) réalisée en étroite collaboration avec des experts américains de l’Agence américaine pour le développement international, puis une phase de confirmation (1990-1995) au cours de laquelle les experts marocains formés ont géré le projet, l’ont développé et l’ont élevé au rang de programme opérationnel, puis une phase opérationnelle depuis 1996, au cours de laquelle le programme a acquis une expertise technique élevée reconnue dans son environnement africain et international.
