Le gouvernement Espagnol émet une mise en garde historique sur les déplacements dans les camps Sahraouis de Tindouf, l’Algérie reste silencieuse
Le gouvernement espagnol a récemment émis une mise en garde sans précédent, déconseillant vivement à ses ressortissants de se rendre dans les camps sahraouis de Tindouf, situés en Algérie. Cette recommandation découle de l’augmentation de l’instabilité dans le nord du Mali et de l’accroissement de l’activité des groupes terroristes dans la région, impactant ainsi la situation sécuritaire des camps sahraouis.
Le ministère des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération espagnol a publié une note sur son site, expliquant la décision et exhortant tous les voyageurs espagnols dont la présence n’est pas indispensable à quitter la région le plus tôt possible. Cette mise en garde marque une première pour Madrid, soulignant l’urgence et la gravité de la situation.
Paradoxalement, l’Algérie, territorialement et administrativement concernée par cette recommandation, est restée silencieuse. Les séparatistes du Polisario, toutefois, ont réagi rapidement. Dans un communiqué, la représentation du Polisario en Espagne a souligné que cette recommandation intervient à peine deux semaines avant le lancement du XXIVe Marathon du Sahara, le plus grand événement sportif international organisé dans les camps de réfugiés sahraouis.
Le Polisario interprète cette mise en garde comme une décision « décontextualisée » s’inscrivant dans une stratégie visant à entraver l’exercice effectif du “peuple du Sahara vers sa libre autodétermination”. Il rappelle également l’enlèvement en 2011 de trois coopérants européens, deux Espagnols et une Italienne, dans les camps de Tindouf, attribué par la direction du Polisario à une branche armée proche d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).