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L’Algérie risque des sanctions suite au blocus commercial imposé à Madrid

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Face aux restrictions commerciales imposées par l’Algérie sur les produits et investissements européens, particulièrement ceux en provenance d’Espagne, la Commission européenne a haussé le ton. Exprimant sa vive préoccupation, elle pointe du doigt le non-respect par l’Algérie de ses engagements en matière de libéralisation du commerce, actés dans l’Accord d’association entre les deux parties.

Alertée par les conséquences néfastes de ce « blocus commercial » enclenché en 2021, la Commission a pris l’initiative d’entamer des procédures de règlement des différends avec l’Algérie. Cette démarche, visant à ouvrir des consultations après deux années infructueuses de négociations et de crise commerciale avec l’Espagne, découle de l’échec du dialogue amiable.

Huit problèmes majeurs ont été identifiés par l’exécutif européen. Parmi ceux-ci figurent les restrictions sur les échanges commerciaux et les mouvements de capitaux entre l’Algérie et l’Espagne, ainsi que les entraves à l’importation de produits spécifiques tels que le marbre et la céramique. Bruxelles s’attaque également aux pratiques algériennes de substitution aux importations par la « production locale » et au système de licences d’importation Algex, jugés discriminatoires.

La Commission européenne n’exclut pas le recours à des mesures plus contraignantes si les consultations échouent. La suspension de l’Accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie, signé en 2002 et entré en vigueur en 2005, pourrait constituer l’ultime recours.

Cette crise commerciale met en lumière la position dominante de l’Union européenne en tant que principal partenaire commercial de l’Algérie. Représentant plus de la moitié des échanges internationaux du pays en 2023, l’Union européenne a vu ses exportations vers l’Algérie chuter ces dernières années, passant de 22,3 milliards d’euros en 2015 à 14,9 milliards d’euros en 2023.

Déterminée à trouver une solution durable à ce différend, l’Union européenne privilégie la voie du dialogue. Néanmoins, face à l’absence de progrès tangibles, elle se montre prête à employer des mesures plus fermes pour préserver les intérêts de ses entreprises et de ses citoyens.

Le succès du règlement de ce conflit dépendra de la volonté des deux parties à s’engager de manière constructive dans un processus de dialogue et de recherche de solutions mutuellement acceptables. L’avenir des relations commerciales entre l’Union européenne et l’Algérie en dépend.

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