Le président russe Vladimir Poutine a exprimé jeudi son souhait de renforcer le « partenariat stratégique » entre Moscou et Alger, en recevant au Kremlin son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune.
« Les relations avec l’Algérie revêtent une importance particulière pour notre pays et sont d’une nature stratégique », a déclaré Poutine au début de leur entretien qui était retransmis à la télévision.
« A l’issue de nos négociations, nous signerons une déclaration sur l’approfondissement de notre partenariat stratégique, qui marquera le début d’une nouvelle étape dans nos relations », a-t-il ajouté.
Abdelmajid Tebboune avait l’intention de profiter des aspirations d’Emmanuel Macron à marquer les relations franco-algériennes de son empreinte pour lui imposer les conditions de cette réconciliation selon les souhaits de l’Algérie. Cependant, la résistance française face à cette pression algérienne a rendu cette visite impossible pour le moment.
En signe de mécontentement, le régime algérien organise de manière flagrante et improvisée une visite du président en Russie, non pas dans le cadre d’une visite d’État comme le souhaitait Tebboune, mais simplement en participant à un forum avec une rencontre bilatérale avec Vladimir Poutine. Les mésaventures de Tebboune en Russie suscitent de nombreuses railleries sur les réseaux sociaux, témoignant de cette improvisation de dernière minute.
La visite du président algérien en Russie comporte de nombreux risques et complications. Sous la pression des États-Unis, qui cherchent à isoler Poutine et à priver la Russie de ses partenaires régionaux, l’administration américaine a fait de nombreux efforts pour dissuader le président algérien de réaliser cette visite et de conclure des accords lucratifs avec les Russes. Les États-Unis ont même brandi la menace de sanctions économiques et d’isolement international contre l’Algérie.
Abdelmajid Tebboune et son régime se retrouvent exposés aux répercussions internationales et risquent de devenir des victimes collatérales de la guerre de leadership mondial en cours. En raison de la nature profondément militariste de son régime, ils ne peut se permettre le luxe d’une neutralité positive et doit faire un choix difficile : céder à la pression américaine ou persister dans leur alliance avec la Russie. Quelle que soit la décision prise, cela entraînera de lourdes conséquences pour l’Algérie.