La présidente de l’UNAM, Fatima Benaddi, défend l’équité et critique le nouveau statut des administrateurs
L’Union Nationale des Administrateurs Marocains (UNAM) a publié un communiqué concernant le projet de décret n° 2.23.698 visant à instaurer un nouveau statut sectoriel spécifique aux employés du ministère de l’Économie et des Finances. Ce projet, approuvé par le Conseil du gouvernement le 4 juillet 2024, a suscité de vives réactions de la part de l’UNAM.
Dans son communiqué, l’Union a exprimé son rejet du transfert des missions de la fonction publique des administrateurs, qui comprennent l’expertise, le conseil, le cadre et le contrôle, tels que définis dans le statut général des administrateurs intersectoriels. L’UNAM a souligné que ce projet de décret, en ce qui concerne les administrateurs, perpétue l’injustice et la discrimination, sans réaliser l’équité salariale et professionnelle réclamée par les administrateurs de tous les secteurs.
L’Union a également dénoncé la fragmentation sectorielle affectant les administrateurs, une démarche qui va à l’encontre du principe d’égalité et d’équité entre les différentes fonctions publiques. En dépit de cette opposition, l’UNAM a été surprise par un communiqué hors contexte d’un syndicat sectoriel national affilié à une centrale syndicale historique, qui a joué un rôle essentiel depuis sa fondation en luttant contre toutes les formes de discrimination et en défendant les droits des travailleurs.
Ce syndicat a accusé gratuitement la présidente de l’Union Nationale des Administrateurs Marocains, prétendant que le communiqué de l’exécutif de l’Union était un acte individuel de sa part. L’UNAM a estimé que ces accusations détournaient le débat du contenu du projet de décret pour s’attaquer personnellement à la présidente de l’Union avec un ton menaçant et méprisable.
Dans une déclaration à « belpressefr » Mme Fatima Benaddi, Présidente de l’UNAM, a affirmé que : « Le ministère de l’Économie et des Finances a mis en place un nouveau statut pour ses fonctionnaires, y compris pour les administrateurs, qui étaient jusqu’à présent partie intégrante du corps interministériel. Cela signifie que, dans chaque ministère, les administrateurs suivaient des règles communes. Cependant, le ministère des Finances a décidé de créer un statut particulier pour ses fonctionnaires, leur octroyant ainsi des avantages supplémentaires par rapport aux autres fonctionnaires de la fonction publique. Cela constitue une discrimination flagrante, car tous les fonctionnaires devraient bénéficier des mêmes droits et avantages. »
Elle a déclaré : « Par ailleurs, cette réforme touche particulièrement les administrateurs. En sus des ingénieurs, des techniciens et des rédacteurs, les administrateurs se sont vus retirer certaines de leurs fonctions pour les confier à des ingénieurs. Or, les ingénieurs, bien que très compétents dans leurs domaines techniques respectifs, n’ont pas la formation académique requise pour assumer des responsabilités de gestion financière. Les administrateurs, spécialisés dans les finances publiques et diplômés des grandes écoles de commerce et des facultés d’économie, sont les véritables experts dans ce domaine. »
Mme Fatima Benaddi a poursuivi : « Déplacer des fonctions cruciales comme l’encadrement, l’expertise, le conseil et le contrôle des administrateurs vers les ingénieurs, dont la formation technique n’a rien à voir avec la gestion financière, est une dévalorisation du rôle des administrateurs et conduit à une gestion inefficace et injuste. Ce transfert de fonctions n’est bénéfique ni pour les administrateurs ni pour les ingénieurs, et il crée une anarchie dans la gestion publique. »
La présidente de l’UNAM a souligné : « Nous avons exprimé notre désaccord face à cette réforme. Malheureusement, au lieu de recevoir une réponse constructive du ministère, nous avons été confrontés à une réaction virulente de la part d’un syndicat du secteur des finances, affilié à l’UM. Ce syndicat a choisi de m’insulter personnellement, ignorant le fait que nos positions sont le fruit d’une réflexion collective au sein de l’UNAM. Il est inacceptable qu’un syndicat, censé défendre les droits des travailleurs, réagisse de manière si déplacée et non éthique. »
Selon Fatima Benaddi les membres de L’UNAM restons fermes dans leurs position contre cette réforme injuste et appelons le ministère à reconsidérer ses décisions pour éviter des inégalités et des discriminations accrues au sein de la fonction publique. Le ministère des Finances, en tant que décideur principal des statuts des fonctionnaires au Maroc, doit prendre des mesures équitables et justes pour tous les secteurs, sans favoritisme. Cela fait 20 ans que nous réclamons justice et équité salariale pour les administrateurs. Il est impératif que toutes les décisions prises respectent les principes de justice, d’égalité et de compétence. »
Elle a conclu : « Nous exhortons les autorités à cesser cette politique de division et à adopter une approche inclusive et équitable, garantissant des droits égaux pour un travail égal, conformément aux normes nationales et internationales. »
✌🏻✌🏻✌🏻✌🏻✌🏻✌🏻
Merci bq pour l’attitude positive de »Bellepresse » vis a vis-à-vis les administrateurs. Toutefois, il y’a lieu de souligner que les administrateurs ne sont pas uniquement outillé uniquement en matière d’économie et de gestion financière….mais dans plusieurs domaines y compris techniques…