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Jean-Pierre Chevènement à Tebboune : « Pour dialoguer, il faut d’abord se respecter »

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Jean-Pierre Chevènement a répondu fermement aux déclarations du président algérien Abdelmadjid Tebboune, publiées le 2 février dans le quotidien français L’Opinion. « Pour pouvoir se parler, il faut d’abord se respecter et respecter les règles de droit, notamment en matière de défense », a déclaré l’ancien ministre français de l’Intérieur dans une interview accordée au Figaro.

Évoquant le cas d’un écrivain algérien emprisonné, Chevènement a rappelé une phrase du général de Gaulle au sujet de Jean-Paul Sartre en 1960 : « On n’emprisonne pas Voltaire ! » Il a ainsi encouragé Tebboune à suivre cet exemple et à garantir la liberté d’expression.

Cité par le président algérien parmi les personnalités françaises « respectées » par l’Algérie, Jean-Pierre Chevènement a tenu à rappeler les « puissants intérêts communs » entre les deux pays. Il a notamment mis en avant les échanges commerciaux bilatéraux, qui s’élèvent à près de 12 milliards d’euros par an, ainsi que les trois millions d’Algériens et Franco-Algériens vivant en France, qui forment un lien historique et humain indéfectible.

L’ancien ministre a également pris la défense de Bruno Retailleau, ministre français de l’Intérieur, vivement critiqué par Tebboune. « J’invite nos amis algériens à relire son entretien dans L’Express. Il y parle de normalisation et d’une relation d’égal à égal. Il ne cherche pas la surenchère, mais le dialogue », a souligné Chevènement.

Concluant son intervention, il a insisté sur l’importance du partenariat franco-algérien, essentiel aussi bien pour l’Europe que pour l’Afrique. Il a rappelé les paroles de l’évêque d’Oran lors d’une visite de Bernard Cazeneuve en Algérie en 2017 : « La France et l’Algérie n’hésitent pas à se blesser mutuellement. L’originalité de ces blessures est qu’elles sont de celles que ne peuvent s’infliger que de véritables amis. »

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