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Israël libère le journaliste marocain Mohamed Bakkali après l’interception de la flottille “Handala”

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Israël a relâché, dimanche 27 juillet en fin de journée, le journaliste marocain Mohamed Bakkali, correspondant d’Al Jazeera, ainsi qu’un groupe d’activistes internationaux arrêtés lors de leur participation à la mission humanitaire “Handala”. Cette flottille symbolique avait pour objectif de briser le blocus imposé à la bande de Gaza.

Selon les autorités israéliennes, les militants seront expulsés dès lundi matin vers leurs pays respectifs, Mohamed Bakkali devant, quant à lui, être renvoyé en France. Leur détention s’est déroulée dans un centre israélien, après une interception musclée en pleine mer par la marine de guerre israélienne.

Une mobilisation marocaine et internationale
L’arrestation du journaliste a provoqué une vague d’indignation tant au Maroc qu’à l’international. Des ONG de défense des droits humains, des syndicats de journalistes et plusieurs formations politiques, notamment le PJD et la FGD, ont exigé sa libération immédiate, dénonçant une atteinte flagrante à la liberté de la presse et au droit international.

Selon les premiers récits, les passagers de la flottille ont été longuement interrogés, privés d’assistance juridique et soumis à la confiscation de leur matériel. Aucune justification officielle n’a été fournie par les autorités israéliennes quant aux raisons précises de leur arrestation.

La mission « Handala » sous haute surveillance
La flottille « Handala » transportait une modeste cargaison d’aide alimentaire et médicale à destination des civils gazaouis. Dans une déclaration publiée dimanche, le ministère israélien des Affaires étrangères a affirmé que l’opération d’interception visait à empêcher l’entrée illégale du navire dans les eaux proches de Gaza. « Tous les passagers sont sains et saufs », a-t-il indiqué, précisant que le bateau avait été redirigé vers les côtes israéliennes.

Des images diffusées en direct samedi montraient des soldats israéliens montant à bord du navire en pleine mer. D’après des données de géolocalisation, l’embarcation évoluait alors dans les eaux internationales à l’ouest de la bande de Gaza.

Avant leur arrestation, les membres de l’équipage avaient averti qu’ils entameraient une grève de la faim en cas d’interception par l’armée israélienne.

Un précédent qui interroge
Ce navire est le deuxième en quelques semaines à être intercepté alors qu’il tentait de rallier Gaza par voie maritime. Le précédent, le « Madleen », avait été stoppé le 9 juin dernier dans les eaux internationales. Parmi les militants se trouvait la militante écologiste Greta Thunberg. Tous avaient été expulsés sans possibilité de recours légal.

Dans le cas du « Handala », l’ONG israélienne Adalah a dénoncé une entrave manifeste à l’assistance juridique. Elle a confirmé que les autorités israéliennes avaient interdit tout contact avec les personnes arrêtées depuis leur arrivée au port d’Ashdod, après plus de 12 heures de navigation.

Une liberté de la presse de plus en plus restreinte
Cette affaire remet sur le devant de la scène la question des restrictions imposées aux journalistes couvrant les initiatives de solidarité avec Gaza. Elle soulève également de vives inquiétudes sur les méthodes de harcèlement à l’encontre des défenseurs des droits humains et des acteurs humanitaires dans la région.

Alors que les regards se tournent vers la communauté internationale, les appels à la pression diplomatique sur Israël se multiplient, notamment pour garantir le respect du droit à l’information et la protection des journalistes opérant en zone de conflit.

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