Gitex Africa 2025 : Aziz Akhannouch appelle à une Afrique actrice de sa souveraineté numérique

Du 14 au 16 avril, la ville ocre accueille la troisième édition africaine du Gitex, le plus grand salon technologique du continent. Cet événement d’envergure connaît une participation croissante d’acteurs internationaux, de startups africaines, de décideurs publics et de représentants du secteur privé.

Inauguré ce lundi à Marrakech, Gitex Africa 2025 rassemble durant trois jours des géants mondiaux de la tech, des centaines de startups issues de tout le continent, des investisseurs de renom et des responsables institutionnels. Placé sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le salon confirme son rôle central dans l’accélération de la transformation numérique en Afrique.

Dans un discours d’ouverture prononcé par visioconférence, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a souligné l’importance stratégique de ce rendez-vous technologique. Il a rappelé qu’il s’inscrit dans la vision royale d’une Afrique souveraine, intégrée et pleinement actrice de son destin numérique. Pour lui, Gitex Africa s’impose comme un véritable carrefour des talents, des idées et des innovations au service de l’avenir du continent.

Le Chef du gouvernement a également mis en lumière la nécessité de promouvoir une intelligence artificielle éthique, inclusive et régulée, respectueuse des droits fondamentaux et garantissant la protection des données personnelles. Il a affirmé que l’Afrique ne peut plus se contenter de n’être qu’un terrain d’expérimentation, mais doit devenir une force de proposition, capable de produire ses propres solutions technologiques.

Aziz Akhannouch a par ailleurs salué les avancées du Maroc en matière de digitalisation, portées par la stratégie nationale « Maroc Digital 2030 », qui vise à renforcer l’administration numérique et à bâtir un écosystème d’innovation générateur de valeur et d’emplois. Il a insisté sur l’importance de mutualiser les efforts en matière d’infrastructures, de formation et d’investissements pour permettre au continent de tirer pleinement profit des révolutions technologiques au service de sa souveraineté et de son développement.

Cette troisième édition met à l’honneur plusieurs thématiques majeures : intelligence artificielle, cybersécurité, villes intelligentes, agritech, connectivité et services financiers numériques. Le salon s’étend cette année sur une superficie encore plus vaste que lors des éditions précédentes, témoignant de l’intérêt croissant porté au marché africain par les acteurs mondiaux.

Un espace dédié, le « Village APEBI », met en lumière les innovations marocaines portées par les entreprises membres de la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring. Sur plus de 500 m², ces exposants présentent des solutions locales dans des domaines variés tels que la digitalisation des services, la santé connectée ou encore les data centers.

Parmi les nouveautés de cette édition 2025 figure le lancement de « Gitex Impact », un segment spécialement dédié aux innovations ayant un impact direct sur la durabilité, l’éducation ou la gestion des ressources naturelles. Des conférences de haut niveau sont également prévues, abordant des sujets clés comme la régulation de l’intelligence artificielle, les politiques publiques favorables à l’innovation ou encore l’implication des jeunes dans l’économie numérique.

Avec plus de 1 200 exposants, 400 startups et une quarantaine de pays représentés, Gitex Africa 2025 se positionne comme un espace unique de partage d’expériences et de stimulation des investissements technologiques en Afrique. Les organisateurs réaffirment leur ambition de faire de ce salon une passerelle stratégique entre le continent africain et les marchés internationaux de la tech.

Bien plus qu’un simple salon, Gitex Africa s’impose comme une plateforme incontournable d’innovation, d’investissement et de coopération numérique, offrant aux startups africaines une visibilité sans précédent et attirant des acteurs économiques mondiaux désireux d’accompagner les mutations technologiques du continent.