Dans une démonstration d’unité politique rare, la Chambre des représentants a adopté à une écrasante majorité, mardi en séance plénière, le projet de loi n°35.25 portant création de la « Fondation Maroc 2030 ». Avec 112 voix pour, une seule contre et aucune abstention, cette approbation marque un tournant stratégique dans la préparation du Royaume à accueillir les plus prestigieux événements sportifs de la planète, notamment la Coupe d’Afrique des Nations et la Coupe du Monde 2030.
Présentant ce texte fondateur, le ministre délégué chargé du Budget, Faouzi Lekjaa, a rappelé qu’il s’inscrit dans la droite ligne des Hautes Directives Royales appelant à une mobilisation totale et rigoureuse pour faire de ces rendez-vous internationaux une réussite nationale exemplaire. Il ne s’agit pas simplement d’une organisation sportive, a-t-il souligné, mais d’une véritable dynamique de développement multisectorielle, susceptible d’impacter durablement l’économie, les infrastructures, l’image du Maroc et, surtout, l’avenir de sa jeunesse. L’annonce historique par la FIFA de la co-organisation du Mondial 2030 a été perçue non seulement comme une consécration, mais aussi comme une responsabilité immense confiée au Royaume par la communauté internationale.
La création de la Fondation Maroc 2030 vise à répondre à cette responsabilité avec efficacité et cohérence. Elle incarne une volonté claire de fédérer les efforts, de coordonner les actions et de structurer les engagements autour d’une entité agile, stratégique et orientée vers les résultats. La Fondation aura pour mission principale de préparer et d’organiser les manifestations internationales de football, en coordination étroite avec l’ensemble des parties prenantes : institutions gouvernementales, collectivités territoriales, secteur privé et société civile. Elle assurera également le suivi rigoureux des engagements pris, apportera un soutien direct aux régions et villes hôtes, et s’emploiera à faire rayonner l’image du Maroc en tant que terre d’accueil d’événements d’envergure mondiale.
La structure organisationnelle de la Fondation a été conçue pour refléter cette ambition. À sa tête, le président du Comité « Coupe du Monde 2030 », qui coordonnera l’ensemble de ses activités. Il sera appuyé par un conseil exécutif composé de représentants des départements ministériels, un conseil consultatif rassemblant des acteurs du secteur privé, de la société civile et des Marocains du monde, ainsi qu’un comité de gestion territoriale dirigé par le ministre de l’Intérieur, chargé de l’articulation locale des projets et des engagements. L’exécution opérationnelle sera confiée à un directeur général, garant de l’application des décisions stratégiques du conseil exécutif.
Au-delà des aspects techniques et administratifs, la Fondation Maroc 2030 se veut un catalyseur d’élan national, un levier de transformation et un symbole de la confiance royale dans le potentiel du pays. Selon Lekjaa, cette fondation n’est pas une simple structure administrative : elle est le vecteur d’une vision, un outil stratégique pour concrétiser les ambitions royales et faire émerger un Maroc plus fort, plus attractif et plus inclusif. Le processus de création a d’ailleurs été marqué par une large consultation avec toutes les parties concernées, afin de garantir une gouvernance fondée sur la transparence, l’efficacité et l’adhésion collective.
À travers cette initiative législative, le Maroc affirme sa volonté de se projeter résolument vers 2030, non pas comme un simple hôte d’événements mondiaux, mais comme un acteur central du dialogue des civilisations, du développement durable et de la modernité partagée. La Fondation Maroc 2030 est appelée à devenir l’épine dorsale de cette ambition.