Fête du Trône : De nombreuses voix saluent un discours empreint d’humanité et d’ambition stratégique

Mardi soir, à l’occasion du 26ᵉ anniversaire de son accession au Trône, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé un discours solennel à la Nation, marqué par une vision claire et ambitieuse pour l’avenir du Maroc. Un discours qui a suscité un vif intérêt auprès des experts, des universitaires et des analystes politiques, salué pour la profondeur de ses messages et ses implications stratégiques. Tous s’accordent à y voir une feuille de route essentielle pour consolider les avancées du Royaume sur les plans politique, économique et social.

Une nouvelle ère placée sous le signe de la justice sociale
Pour Hicham Sabri, Secrétaire d’État chargé de l’Emploi, le discours royal va bien au-delà d’un simple bilan. Il esquisse une vision audacieuse d’un Maroc fondé sur la justice sociale, la dignité humaine et le développement équilibré. Le Souverain y insiste sur la nécessité de placer le citoyen au cœur des politiques publiques, en corrigeant les disparités sociales et territoriales, notamment en milieu rural.

Selon Sabri, le message royal véhicule une exigence de responsabilité et d’efficacité. Le Roi appelle les élites politiques à faire preuve de réalisme, de courage et de réactivité pour répondre aux attentes des citoyens à travers quatre piliers fondamentaux : une gouvernance rigoureuse, une action publique efficace, la justice sociale et l’égalité des chances.

La question du Sahara et le dialogue avec l’Algérie
L’analyste politique Sabri Lhou a quant à lui relevé la clarté du discours royal sur la question nationale. Le Roi y rappelle la position constante du Royaume : l’autonomie dans le cadre de la souveraineté nationale reste l’unique voie pour résoudre le différend autour du Sahara, tout en appelant une nouvelle fois l’Algérie à s’engager de manière responsable et constructive dans la recherche d’une solution pacifique.

Mohamed Choukair, politologue, souligne l’élargissement du soutien international à la proposition marocaine d’autonomie. Le Royaume-Uni, le Portugal et d’autres partenaires européens viennent ainsi renforcer la dynamique favorable au Maroc sur la scène internationale.

Un Maroc émergent, uni et solidaire
Abbas El Ouardi, universitaire, voit dans ce discours les fondements d’un « nouveau Maroc », où chaque région bénéficie équitablement des fruits du développement. Le Roi identifie clairement les priorités nationales : l’emploi, l’anticipation stratégique, la gestion durable de l’eau et le renforcement des infrastructures sociales.

Dans cette dynamique, le professeur Hassan El Arafa estime que le discours incarne une pensée stratégique mûrie, orientée vers la transformation structurelle du modèle de développement, à travers les notions de « Maroc émergent » et de « justice territoriale ».

Intégration régionale et développement équilibré
Pour l’expert en relations internationales Abdel Fattah Belamchi, le message royal traduit une volonté ferme de renforcer la coopération régionale, notamment avec les pays du Sahel. Il y voit une main tendue renouvelée à l’Algérie, fondée sur le pragmatisme et l’intérêt mutuel, loin de la logique de confrontation.

De son côté, l’avocat et militant des droits humains Noufel Bouamri salue un discours en phase avec les revendications sociales des citoyens, notamment dans les régions marginalisées. Il met en avant l’importance de la régionalisation avancée pour ancrer un développement réellement inclusif.

Une monarchie en prise directe avec les réalités du peuple
Le politologue Ahmed Messaoui considère que le discours royal dresse un diagnostic lucide de la situation socio-économique du pays. Il appelle à une réforme du cadre légal et électoral, afin de doter les acteurs politiques des outils nécessaires pour répondre efficacement aux attentes citoyennes.

Enfin, le professeur Miloud Belcadi souligne le ton profondément humain du discours royal. Le Roi y exprime sa détermination à faire du progrès économique un levier tangible d’amélioration du quotidien des Marocains, insistant sur l’élimination des fractures territoriales. Une phrase résume cette volonté avec force :
« Il n’y a pas de place aujourd’hui ni demain pour un Maroc à deux vitesses. »