Des troubles ont éclaté le samedi au sein de l’ambassade du Gabon à Rabat, en marge des élections présidentielles et législatives fortement tendues au Gabon. Des électeurs gabonais, mécontents du déroulement du dépouillement et de la conduite des élections, ont vandalisé leur ambassade et menacé la sécurité de leurs compatriotes, ce qui a nécessité l’intervention de la police, elle-même confrontée à des actes de brutalité.
Les ressortissants gabonais résidant au Maroc étaient appelés à voter pour élire leur président et leurs représentants. Cependant, des scènes de vandalisme, de cris et de violence ont éclaté au sein du bâtiment de l’ambassade.
Les individus mécontents du processus de vote ont causé des dégâts matériels importants, conduisant la représentation diplomatique gabonaise à demander des renforts pour assurer la sécurité des lieux. Ces événements au Maroc font écho aux tensions au Gabon, où l’accès à internet a été coupé pour éviter les appels à la manifestation et la propagation de fausses informations.
Ces tensions post-électorales au Gabon sont exacerbées par les déclarations d’Albert Ondo Ossa, principal opposant au président Ali Bongo, qui brigue un troisième mandat. Ondo Ossa a déclaré avec véhémence : « À la fin de la journée, Albert Ondo Ossa doit être déclaré vainqueur », et il a appelé à la « communauté internationale » en affirmant qu’il est temps qu’Ali Bongo parte, sans possibilité de négociation.
En réaction à cette situation tendue, le ministre gabonais de la communication a décidé de suspendre les services internet et d’imposer un couvre-feu. Cette mesure a suscité l’insatisfaction parmi de nombreux Gabonais, y compris ceux présents au Maroc, qui attendaient les résultats à l’ambassade à Rabat.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des ressortissants gabonais manifestant leur mécontentement par des actes de violence envers la police marocaine. Face à cela, l’ambassade a dû faire appel aux forces de l’ordre pour calmer la situation et assurer la sécurité de ses locaux et des autres ressortissants, y compris des femmes.
Des affrontements ont eu lieu entre un groupe de ressortissants gabonais et les policiers marocains, avec des projectiles lancés tels que des chaises et des tables à l’intérieur et à l’extérieur de l’ambassade.
Une vingtaine de casseurs gabonais ont été arrêtés par la police, mais ont été relâchés quelques heures plus tard. Cependant, ces incidents ont suscité une vive indignation parmi les Marocains, qui ont perçu ces actes de violence comme une manifestation d’incivilité et de manque de respect envers le pays hôte.
Ces événements ont engendré des réactions négatives au Maroc, avec des accusations des casseurs gabonais à l’encontre des autorités marocaines pour leur intervention au sein de l’ambassade, arguant que c’est un territoire étranger et donc hors de leur compétence.