À l’heure où le Ministère de l’Intérieur et le gouvernement cherchent à instaurer un nouveau cadre législatif pour les élections de 2026, plusieurs partis politiques suscitent l’inquiétude quant à leur volonté réelle de moraliser le processus. Pour certains observateurs, des manœuvres viseraient à ralentir la réforme, voire à préserver des intérêts acquis — au détriment de l’exigence de transparence et d’équité démocratique.
La réforme électorale mise en œuvre… mais avec des obstacles
Le projet de loi organique n° 53.25, qui modifie les règles encadrant l’éligibilité et la composition de la chambre parlementaire, est présenté comme un outil de moralisation politique. Il prévoit notamment d’interdire l’accès aux candidats poursuivis ou condamnés pour crimes graves, et de renforcer les sanctions contre la fraude, la corruption ou l’altération des résultats.
D’autres volets, comme le projet n° 54.25 modifiant la loi relative aux partis politiques, visent à améliorer les conditions de création de partis, encadrer leur financement, et garantir une représentation plus large des jeunes et des femmes.
Mais la « résistance » s’organise, selon certains observateurs
Malgré les avancées législatives, un nombre significatif de partis semblerait tenter d’entraver certaines dispositions. Des voix au sein de la classe politique chercheraient à préserver le statu quo, afin de continuer à bénéficier d’un accès privilégié aux institutions et de protéger ainsi des avantages jugés inattaquables.
Dans ce contexte, l’adoption des textes a parfois été perçue comme difficile — non en raison de leur contenu, mais des manœuvres dilatoires et des débats visant à retarder leur mise en œuvre. Certains représentants critiquent l’exclusion de propositions jugées fondamentales, comme la refonte du mode de scrutin, la redistribution des sièges ou l’établissement d’un organe indépendant de supervision des élections.
Un climat de défiance renforcé par la perte de confiance dans les partis
Ces tensions surviennent dans un climat où la politique perd peu à peu la confiance du public. Selon les analystes, la défiance collective alimente les soupçons selon lesquels certains acteurs préféreraient perpétuer un système basé sur le clientélisme plutôt que d’accepter une réelle réforme.
Ce qu’il reste à éclaircir
Si des accusations de résistance à la réforme circulent, il est difficile d’affirmer que tous les partis cherchent à contrecarrer le changement. Plusieurs formations participent aux discussions, soumettent des propositions et affichent leur engagement en faveur d’un cadre plus transparent.
L’enjeu reste de savoir si, au-delà des lois adoptées, ces réformes seront effectivement appliquées — et si l’ensemble des acteurs accepteront de se soumettre à un jeu électoral repensé, fondé sur la méritocratie et non sur les intérêts partisans.






