Après les imams, le général Saïd Chengriha s’est invité, mardi 8 mai, à la campagne lancée en Algérie, depuis quelques mois, sur la supposée menace des «drogues provenant du Maroc», rapportent des médias algériens.
Au cours d’une réunion avec les cadres et les membres de la 3ᵉ Région militaire de Béchar, le chef d’état-major de l’ANP a déclaré que l’Algérie répondrait avec force à cette « guerre de la drogue », appelant tous les acteurs nationaux à participer à cette lutte contre ce fléau.
En Algérie, le ministère de la Défense, placé sous la tutelle du président Abdelmadjid Tebboune, est le principal animateur de la campagne des «drogues provenant du Maroc». Le département publie régulièrement des bilans hebdomadaires, accompagnés de photos et des quantités de drogues présumées saisies provenant du Maroc alors que les frontières sont hermétiquement fermées entre les deux pays. Des informations qui sont ensuite largement relayées par la presse locale.
« L’Algérie est visée à travers les drogues et fait face à une guerre menée par son voisin de l’ouest », avait affirmé Brahim Merad, ministre algérien de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire lors d’une plénière à l’Assemblée nationale populaire (APN) consacrée aux questions orales à plusieurs membres du gouvernement, où il répondait à une question sur les mesures prises par ses services pour lutter contre le phénomène de consommation et de trafic des drogues et les moyens de prise en charge des toxicomanes, notamment les jeunes. Selon lui, il s’avère nécessaire d’« affronter cette guerre avec tous les moyens, à travers l’association de tous les secteurs et organes spécialisés ainsi que la société civile ».