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Critique acerbe du bilan gouvernemental par Nabil Benabdallah : un catalogue d’échecs cuisants

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Le secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), M. Nabil Benabdallah, a dressé un réquisitoire cinglant contre le bilan du gouvernement à mi-mandat, fustigeant une accumulation d’échecs d’une ampleur telle que chacun d’entre eux suffirait à justifier sa chute.

Lors d’une réunion du comité central du PPS ce samedi, M. Benabdallah a déploré le manquement du gouvernement à honorer ses engagements programmatiques, soulignant que le nouveau modèle de développement, présenté comme la pierre angulaire de son action, a été relégué aux oubliettes, « sans jamais être mentionné, peut-être parce que les réformes qu’il préconise dépassent ses ambitions et ses capacités ».

Revenant sur les critiques formulées par son parti après deux ans et demi de gouvernance, M. Benabdallah a pointé du doigt l’échec cuisant du gouvernement en matière d’emploi. En lieu et place du million d’emplois promis, le taux de chômage a connu une aggravation alarmante, atteignant 13,7% et 36% chez les jeunes. Le nombre de chômeurs s’élève désormais à 1 645 000 personnes, tandis que l’économie nationale a perdu 435 000 emplois selon les chiffres du Haut-Commissariat au Plan. La situation est d’autant plus dramatique que le nombre de jeunes exclus des systèmes d’éducation, d’emploi et de formation a bondi à 4,3 millions, et que le taux d’activité des femmes sur le marché du travail a chuté à 18,3%.

Loin de se contenter d’imputer ces échecs à la conjoncture défavorable de la sécheresse, M. Benabdallah a exigé du gouvernement une reconnaissance de ses errements stratégiques et de l’ineffectivité de ses programmes en matière d’emploi. Il a également déploré l’incapacité du gouvernement à tirer profit des opportunités économiques pourtant nombreuses, notamment la reprise mondiale post-pandémie, les recettes accrues du tourisme et des Marocains du monde, ainsi que les recettes fiscales inattendues.

Sur le plan économique, M. Benabdallah a dénoncé un manque de contrôle flagrant dans la réalisation des investissements approuvés par le Comité des investissements, l’absence d’un pacte national sur l’investissement et une répartition inique des investissements publics sur le plan régional, avec 60% de la richesse nationale concentrée chaque année dans seulement trois régions.

M. Benabdallah a appelé à une remise en question profonde des politiques gouvernementales, soulignant l’urgence d’un changement de cap pour sortir le pays de l’impasse actuelle et répondre aux aspirations légitimes des citoyens.

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