Bilan du gouvernement : Nabila Mounib fustige le gouvernement et plaide à la responsabilité collective « vidéo »
Dans une déclaration exclusive à belpresse fr, ce mercredi lors de la séance plénière conjointe, tenue par les Chambres des représentants et des conseillers pour la présentation du bilan d’étape de l’action du gouvernement conformément à l’article 101 de la Constitution. La députée Nabila Mounib livre une analyse acerbe du bilan du gouvernement présenté récemment. Elle critique notamment l’absence de possibilité de débat autour de ce bilan et la présentation de données « scientifiques » qui, selon elle, ne reflètent pas la réalité du terrain.
Mme Mounib commence par souligner l’impossibilité de débattre du bilan du gouvernement, ce qui, selon elle, prive les citoyens de leur droit de regard. Elle critique ensuite la présentation de données « scientifiques » par le gouvernement, affirmant qu’elles ne correspondent pas à la réalité vécue par la population.
La députée rappelle ensuite les promesses faites par le gouvernement lors de son arrivée au pouvoir, notamment la création d’un million d’emplois et l’augmentation de l’activité des femmes de 20% à 30%. Elle constate cependant que ces promesses n’ont pas été tenues et que le taux de chômage a même grimpé de manière significative.
Elle critique également les « petites initiatives » prises par le gouvernement pour lutter contre le chômage, affirmant qu’elles n’ont eu aucun effet concret et ont même suscité un tollé chez les jeunes.
Mme Mounib s’attaque ensuite à la politique de privatisation de la santé menée par le gouvernement, qu’elle qualifie d’ultralibérale. Elle critique également la mise en place de 12 unités régionales de santé, y voyant une ouverture vers le privé. Elle pointe également du doigt le projet de léguer les cinq CHU marocains au privé dans le cadre d’une « quête de financement innovant ».
La députée évoque ensuite les séquelles du projet Maroc Vert, affirmant qu’il a eu des conséquences néfastes sur l’environnement et l’agriculture marocaine. Elle critique également les choix opérés par le gouvernement dans ce domaine, qui, selon elle, ont aggravé la situation.
Mme Mounib conclut sa tribune en dressant un bilan catastrophique du gouvernement. Elle affirme que le chômage a flambé, que le cercle de la pauvreté s’est élargi et que les inégalités sociales, régionales et territoriales se sont aggravées. Elle rejette l’idée que le Maroc ait profité de ce bilan et qualifie la situation d’exceptionnelle.