La Cour d’appel de Casablanca a reporté, ce jeudi, le procès des accusés dans l’affaire « Escobar du Sahara » au 12 septembre prochain, à la demande des avocats de la défense pour préparer leurs plaidoiries.
Les deux principaux accusés, Abdennabi Bioui et Saïd Naciri, anciens dirigeants du parti Authenticité et Modernité (PAM), ont comparu devant le juge. C’est la première fois qu’ils comparaissent en dehors du box vitré réservé aux accusés dans la salle des crimes de la Cour d’appel de Casablanca.
Souriant, vêtu d’un polo rouge, Saïd Naciri, ancien président du club de football Wydad Casablanca, a répondu aux questions du juge sur ses antécédents, son adresse et sa situation sociale. Il a nié avoir de casier judiciaire.
Quant à Abdennabi Bioui, amaigri et vêtu d’une chemise blanche et d’un jean, il a également répondu aux questions du juge sur sa situation sociale, affirmant être marié et père de cinq enfants, et sans antécédents judiciaires.
Le juge a ensuite appelé les accusés un par un pour qu’ils comparaissent devant lui. Il s’agissait de gendarmes, d’agriculteurs, de commerçants, d’hommes d’affaires et d’une notaire, dont certains ont des liens familiaux avec l’Algérie.
A noter que certains accusés en liberté n’ont pas assisté à l’audience. Le juge a ordonné une procédure par défaut à l’encontre d’un accusé nommé « N.B » et a convoqué une autre accusée en liberté nommée « S.A ».
Ce procès suscite un vif intérêt de l’opinion publique en raison des détails scabreux qu’il révèle sur un vaste réseau de trafic de drogue au Maroc, dévoilé par le narcotrafiquant malien connu sous le nom d’Escobar du Sahara, qui s’est également constitué partie civile lors de l’audience précédente.