L’Algérie intensifie ses efforts pour affirmer son influence au Sahel, face au Maroc. Dans une démarche visant à rivaliser avec le Royaume, Alger a proposé la construction d’une centrale électrique au Niger, emboîtant ainsi le pas au Maroc. En décembre dernier, la centrale électrique « Roi Mohammed VI », offerte par le Maroc au Niger, avait été inaugurée conformément aux instructions du Roi Mohammed VI.
Hier, jeudi 23 janvier, Mourad Adjal, PDG de la Sonelgaz algérienne, a tenu une réunion en visioconférence avec Fatih Abarshi, Directeur Général de la compagnie nigérienne d’électricité « Nigelec ». Cette rencontre, relayée par les médias algériens, avait pour objectif de « discuter des moyens d’accélérer la coopération et le partenariat énergétique entre les deux pays ».
Lors de cette réunion, Mourad Adjal a exprimé l’intérêt de Sonelgaz pour investir dans le secteur énergétique au Niger. Il a proposé d’examiner un projet de construction d’une centrale électrique et a affirmé que son entreprise est prête à dépêcher une équipe d’experts pour mener une étude de terrain en vue de concrétiser ce projet.
Cependant, les relations entre l’Algérie et les pays du Sahel, notamment avec le Niger, demeurent tendues. Depuis le coup d’État militaire à Niamey, les liens se sont dégradés, l’Algérie ayant apporté son soutien au président déchu. En octobre 2023, Niamey avait également critiqué l’offre de médiation algérienne proposant une transition de six mois, ce qui avait accentué les divergences.
Cette initiative algérienne s’inscrit donc dans un contexte diplomatique complexe, marqué par une rivalité croissante entre Alger et Rabat pour renforcer leur présence et leur influence stratégique dans la région du Sahel.
