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Akhannouch sollicite le soutien de la Chine pour le gazoduc Maroc-Nigéria

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Le Maroc a adressé, ce jeudi 5 septembre 2024, une invitation officielle à la Chine pour soutenir ses initiatives et projets en Afrique, au premier rang desquels figure le projet du gazoduc Maroc-Nigéria, qui traversera 13 pays africains.

Dans son discours prononcé aujourd’hui à Pékin, lors du Forum sur la coopération sino-africaine, Akhannouch a souligné que les objectifs du forum convergent avec un ensemble d’initiatives lancées par le Maroc en Afrique. Parmi elles, l’initiative internationale visant à faciliter l’accès des pays sahéliens à l’océan Atlantique, ainsi que le projet du gazoduc Maroc-Nigéria, qui vise à établir un corridor énergétique stratégique renforçant la coopération dans le domaine de l’énergie et stimulant la croissance économique dans la région.

Akhannouch a précisé que le soutien de la Chine à ces initiatives ne se contenterait pas d’approfondir le partenariat avec le Maroc, mais jouerait également un rôle déterminant dans le renforcement de la stabilité régionale et de la prospérité en Afrique, en accord avec ses initiatives mondiales.

Le Maroc cherche à obtenir des soutiens pour ses projets africains, ayant déjà reçu l’appui de l’Europe et des Émirats arabes unis. Le royaume avait auparavant sollicité la Russie pour soutenir ce projet, et c’est désormais vers la Chine qu’il se tourne.

Des responsables marocains ont déjà lancé un appel à tous types d’investisseurs pour participer à ce projet, incluant les fonds souverains étrangers, les compagnies pétrolières internationales et les banques multilatérales, tout en confirmant que le projet se réalisera dans le cadre d’un partenariat public-privé.

Les pays de l’Union européenne explorent actuellement des alternatives pour cesser leur dépendance au gaz russe d’ici 2027, ce qui les incite à accroître leurs importations de gaz naturel liquéfié (GNL), une solution permettant d’importer du gaz depuis des pays éloignés via des navires spécialisés, sans nécessiter de grands projets de connexions énergétiques via des pipelines.

Pour sa part, le Nigéria compte sur ce gazoduc pour satisfaire la demande énergétique européenne résultant de l’arrêt de la dépendance au gaz russe, d’autant plus que les relations diplomatiques avec le Niger sont perturbées par le récent coup d’État, mettant en péril le projet de gazoduc transsaharien reliant le Nigéria à l’Algérie.

Le Nigéria espère désormais accélérer la mise en place d’un gazoduc maritime alternatif reliant l’Espagne via le Maroc sur une distance de 5 600 kilomètres, traversant les eaux atlantiques de 13 pays d’Afrique de l’Ouest, qui pourront également expédier et recevoir du gaz via cette infrastructure, pour un coût estimé à 25 milliards de dollars. Le projet devrait s’étendre sur les 25 prochaines années.

La société marocaine « ETAFAT », spécialisée dans les conseils, l’ingénierie, les données géospatiales et les systèmes d’information géographique (SIG), a récemment annoncé le début officiel des opérations de levés terrestres pour le projet de gazoduc Maroc-Nigéria, à l’issue d’une réunion avec l’Office national des hydrocarbures et des mines et la Société nationale pétrolière du Nigéria.

Selon cette entreprise, les premières études topographiques, officiellement lancées, concerneront la partie nord couvrant le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal.

Il convient de rappeler que ce projet de gazoduc s’étendra sur une distance de 5 600 kilomètres, traversant les eaux atlantiques de 13 pays d’Afrique de l’Ouest, leur permettant également d’expédier et de recevoir du gaz, pour un coût total d’environ 25 milliards de dollars, avec une finalisation prévue sur 25 ans.

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