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Abdelmadjid Tebboune réélu pour un second mandat avec 95 % des voix : une victoire en demi-teinte

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Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a été réélu pour un deuxième mandat avec près de 95 % des suffrages, a déclaré dimanche Mohamed Charfi, président de l’autorité électorale (Anie). Bien que les résultats aient été annoncés, aucune mise à jour n’a été fournie sur le taux de participation, qui avait été estimé à 48 % à la fermeture des bureaux de vote samedi soir.

Ce scrutin, sans véritable suspense, a vu Tebboune remporter 94,65 % des voix, avec 5,320 millions de bulletins en sa faveur sur un total de 5,630 millions de votes enregistrés. Face à lui, Abdelaali Hassani, chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a obtenu 3,17 % des voix, tandis que Youcef Aouchiche, leader du Front des forces socialistes (FFS), a récolté 2,16 %.

Le président français Emmanuel Macron a félicité Tebboune, saluant les liens étroits entre la France et l’Algérie, notamment en matière de coopération régionale et internationale, en référence à la présence de l’Algérie au Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le véritable enjeu de cette élection était la participation électorale. Selon Hasni Abidi, analyste politique, Tebboune voulait éviter d’être perçu comme un président mal élu, comme ce fut le cas lors de sa première élection en 2019, où il avait remporté 58 % des voix mais avec un taux de participation de seulement 39,83 %.

Malgré sa victoire, le faible taux de participation, avec seulement 5 millions d’électeurs sur les 24 millions inscrits, indique une fracture avec une grande partie de la population, en particulier les jeunes, qui représentent une majorité des électeurs.

Sur le plan économique, Tebboune a basé sa campagne sur des promesses de renforcement des salaires, des retraites et de la création d’emplois, soutenu par les revenus du gaz naturel. Cependant, ses opposants ont mis l’accent sur la nécessité de réformes politiques et d’une plus grande liberté.

L’ONG Amnesty International et le Comité national pour la libération des détenus ont critiqué la répression continue des voix dissidentes, notamment celles liées au Hirak, le mouvement de protestation pro-démocratie.

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