Le 5 novembre 1975, depuis la ville d’Agadir, le Roi Hassan II s’adressa au peuple marocain par ces mots historiques : « Mon cher peuple, nous avons décidé, comme toujours dans notre histoire, d’entreprendre une marche verte et pacifique, soutenus par nos droits, entourés de nos frères et de nos compagnons, comptant avant tout sur notre volonté et notre foi. »
Le lendemain, plus de 350 000 marocains et marocaines, venus de toutes les régions du Royaume, répondirent à cet appel pour reprendre pacifiquement les provinces du Sud et parachever l’unité territoriale du pays. Cet événement, devenu l’une des plus grandes épopées pacifiques du XXe siècle, traduisait la conviction profonde que les terres pouvaient être récupérées non par la guerre, mais par la foi, l’unité et la légitimité.
Cinquante ans plus tard, la Marche Verte demeure un symbole vivant de cohésion nationale. Comme l’a rappelé le roi Mohammed VI dans son discours du 45ᵉ anniversaire, « la Marche Verte n’est pas seulement un événement historique majeur dans le processus d’unité territoriale, mais une marche continue, une dynamique renouvelée visant à affermir la marocanité du Sahara sur la scène internationale et à en faire un moteur de développement régional et continental. »
Sous le règne du souverain, cette vision s’est transformée en politique d’État : les provinces du Sud sont devenues un pôle de stabilité et de croissance. Routes, ports, zones industrielles, universités, hôpitaux et projets d’énergie verte témoignent de cette mutation profonde, faisant de ces régions un modèle de développement intégré.
Ce tournant historique trouve aujourd’hui une consécration internationale. La récente résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée le 31 octobre 2025, a confirmé la pertinence et la crédibilité du plan marocain d’autonomie, consacrant le passage d’un dossier autrefois conflictuel à une réalité politique et diplomatique stable, fruit de la vision clairvoyante du roi Mohammed VI.
Le Maroc est ainsi passé du combat pour la récupération du territoire à celui du développement de l’homme et de la modernisation du pays tout entier. À travers cette marche, c’est l’esprit de responsabilité, d’unité et d’espoir qui continue de guider la nation.
Aujourd’hui, à l’occasion du cinquantenaire de la Marche Verte, les marocains célèbrent un héritage vivant : celui de la foi, de la cohésion et du progrès. Leur marche ne traverse plus les dunes, mais les défis du développement et de la justice sociale. Comme l’a affirmé le roi Mohammed VI dans son discours du 49ᵉ anniversaire : « Les sacrifices du peuple de la Marche nous inspirent pour renforcer les acquis réalisés dans nos provinces du Sud et pour que les fruits du progrès profitent à tous les citoyens, du Rif au Sahara, de l’Oriental à l’Atlantique. »
La Marche Verte, plus qu’un souvenir, demeure une philosophie d’action et une boussole morale pour un Maroc uni, fier de son histoire et tourné vers l’avenir.






