Moins d’une semaine après avoir survécu à deux motions de censure, François Bayrou se retrouve une nouvelle fois sous la menace d’un vote crucial. Ce lundi 10 février, à partir de 14 heures, il devra affronter une troisième motion déposée par La France insoumise (LFI). Celle-ci vise l’adoption de la deuxième partie du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, portant sur les recettes. Toutefois, sans le soutien du Parti socialiste et du Rassemblement national, cette initiative a peu de chances d’aboutir.
Olivier Faure assume son choix de ne pas censurer le gouvernement
Interrogé sur BFMTV, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a réaffirmé sa position. Il a indiqué n’avoir « aucun regret » quant à son refus de voter la censure contre le gouvernement Bayrou sur le budget. « Je n’ai pas basculé à droite pendant la nuit », a-t-il insisté, précisant que ne pas censurer le gouvernement pour garantir un budget ne signifiait pas un soutien global à sa politique.
Le vote socialiste sous haute surveillance
Cette quatrième motion de censure depuis la nomination de François Bayrou intervient dans un climat de tensions croissantes au sein du Nouveau Front populaire. La décision du Parti socialiste sera scrutée de près, alors que les relations avec LFI se fragilisent. « Cette motion est déterminante, il revient aux socialistes de la soutenir », a prévenu la députée insoumise Aurélie Trouvé, mettant la pression sur ses alliés.
Richard Ferrand pressenti à la tête du Conseil constitutionnel
Par ailleurs, ce lundi marquera également la nomination de trois nouveaux membres au Conseil constitutionnel, en remplacement de ceux ayant achevé leur mandat de neuf ans, dont le président sortant, Laurent Fabius. Richard Ferrand, fidèle soutien d’Emmanuel Macron, est considéré comme le favori pour succéder à Fabius. Toutefois, avant de prendre la tête de l’institution, il devra passer l’épreuve du Parlement.