Dès ses premières heures en tant que président des États-Unis, Donald Trump a tenu à imprimer un changement radical dans la politique nationale. Âgé de 78 ans, le chef d’État nouvellement investi a signé une série de décrets, répondant ainsi aux engagements pris lors de sa campagne. Parmi ces mesures, la déclaration de l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique, la désignation des cartels de la drogue comme organisations terroristes, et la suppression du droit à la nationalité américaine par naissance, malgré les protections constitutionnelles entourant cette pratique.
Dans le cadre d’une soirée d’investiture organisée à la Capital One Arena de Washington, M. Trump a proclamé : « Le 20 janvier 2025 est le jour de la libération. » Ce discours inaugural a marqué le lancement de ce qu’il qualifie « d’âge d’or pour l’Amérique ». Le président a également signé des décrets retirant les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), tout en accordant la grâce présidentielle à plus de 1 000 partisans impliqués dans les émeutes du Capitole du 6 janvier 2021.
Promesses de renouveau économique et durcissement migratoire
Donald Trump a promis de redresser l’économie américaine en déclarant une urgence énergétique nationale, en encourageant l’exploitation pétrolière et gazière et en abolissant les politiques favorisant les véhicules électriques instaurées par son prédécesseur Joe Biden. Parmi ses initiatives figure la création d’un Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), confié à l’entrepreneur Elon Musk, avec pour objectif de réduire les dépenses publiques.
Sur le plan migratoire, le président a annoncé le retour de la politique « Stay in Mexico », qui oblige les demandeurs d’asile à patienter au Mexique pendant l’examen de leurs dossiers. Il a également évoqué la militarisation de la frontière sud, ainsi que des actions plus directes contre les cartels de la drogue, n’excluant pas une intervention militaire au Mexique.
Politique étrangère et ambitions spatiales
Sur la scène internationale, Trump a adopté une posture plus modérée, se qualifiant de « pacificateur et unificateur ». Cependant, ses ambitions controversées, telles que le « retour » du canal de Panama aux États-Unis ou encore le changement de nom du golfe du Mexique en « golfe d’Amérique », ont suscité des réactions mitigées. Il a également annoncé un programme visant à envoyer des astronautes américains sur Mars.
Un discours aux accents populistes
Le ton de M. Trump, oscillant entre critique acerbe de l’administration Biden et promesses grandioses pour l’avenir, a galvanisé ses partisans. Toutefois, ses décisions initiales, notamment celles concernant l’environnement, la migration et la diplomatie, laissent entrevoir un mandat marqué par de profondes divisions, tant au niveau national qu’international.
L’avenir dira si cet « âge d’or » annoncé sera à la hauteur des attentes suscitées ou s’il marquera une période de turbulences pour les États-Unis et leurs alliés.