Dans la perspective des échéances électorales prévues pour l’année prochaine, le Parti de la Justice et du Développement (PJD) a réitéré son appel en faveur d’une réforme profonde et globale de l’architecture électorale nationale. Dans un communiqué émis par son secrétariat général, le parti a souligné la nécessité urgente de remédier aux nombreuses « dérives et dysfonctionnements » qui entachent tant les textes législatifs que la pratique électorale, en insistant sur l’impératif de réunir les conditions juridiques, administratives, techniques et opérationnelles indispensables à un scrutin crédible.
Le PJD insiste sur l’objectif fondamental de cette réforme : lutter contre la corruption électorale sous toutes ses formes, notamment l’usage de l’argent à des fins de manipulation du vote, et garantir un véritable principe de neutralité positive de la part des autorités publiques. Il s’agit, selon le parti, de raviver l’intérêt citoyen pour la chose publique, encourager la participation politique, tant des citoyens résidant au Maroc que de ceux établis à l’étranger, et enrayer le phénomène préoccupant de désaffection, particulièrement marqué chez les jeunes.
Toujours selon le communiqué, une telle réforme permettrait d’organiser des élections libres, transparentes et équitables, conformément aux principes consacrés par la Constitution et reconnus à l’échelle internationale. Ces garanties sont essentielles pour assurer la légitimité démocratique de la représentation politique et faire émerger des institutions élues fortes, crédibles et véritablement représentatives de la volonté populaire.
Sur le plan des droits et des libertés, le PJD appelle également à l’instauration d’un climat politique favorable, à travers l’insufflation d’un nouvel élan démocratique et civique, de nature à rétablir la confiance dans le choix démocratique, redonner sens à l’engagement politique et partisan, et renforcer le sentiment d’appartenance nationale. Une telle dynamique permettrait, selon le parti, de raviver l’espoir, de créer un électrochoc salutaire face à l’indifférence et au désengagement, et de barrer la route à ceux qui cherchent à instrumentaliser les élections à des fins personnelles ou lucratives, au détriment de l’intérêt général.
Dans cette même logique, le parti souligne l’impérieuse nécessité de corriger les effets négatifs et les séquelles préjudiciables des élections du 8 septembre 2021, et d’engager un processus de moralisation de la vie politique et partisane. L’objectif étant de permettre l’émergence d’élites politiques intègres, et d’un Parlement crédible, à la hauteur des défis majeurs – politiques, économiques et géostratégiques – qui se présentent au Maroc, tant sur la scène intérieure qu’à l’international, notamment en ce qui concerne la défense de la cause nationale et la satisfaction des aspirations légitimes des citoyens en matière de justice sociale, d’équité territoriale et de redistribution équitable de la richesse.
Le parti a salué l’appel lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à l’occasion du 26e anniversaire de la Fête du Trône, en faveur de l’ouverture anticipée de concertations politiques avec les différents acteurs en vue de définir le cadre général régissant les élections législatives à venir, et ce, avant la fin de l’année en cours.
Le communiqué conclut en soulignant que cette initiative royale offre aux acteurs politiques et institutionnels un délai suffisant pour une préparation rigoureuse de ces échéances nationales majeures. Elle jette également les bases politiques et juridiques nécessaires pour garantir une participation inclusive des citoyens, y compris ceux de la diaspora, et pour assurer l’intégrité du processus électoral, condition essentielle à la restructuration du champ politique et à la consolidation du parcours démocratique du Royaume.
