À l’approche des législatives, le Parti socialiste unifié (PSU) veut imprimer une marque réformatrice sur le paysage politique marocain. Dans un mémorandum détaillé, la formation dirigée par Jamal Al-Asri trace les contours d’un processus électoral qu’elle souhaite transparent, équitable et porteur d’un véritable souffle démocratique.
Au cœur de ses propositions : la fin de la tutelle exclusive du ministère de l’Intérieur sur l’organisation des scrutins. Le PSU appelle à la mise en place d’une instance nationale indépendante, composée de magistrats, de représentants politiques, syndicaux et d’acteurs de la société civile, chargée de superviser et garantir l’intégrité du processus électoral.
La formation de gauche préconise également des mesures innovantes pour renforcer la confiance citoyenne : enregistrement automatique des électeurs via la carte nationale, découpage électoral revu et corrigé, transparence stricte sur le financement des campagnes, mais aussi création d’une cellule spécialisée pour combattre toute tentative de fraude.
Dans une volonté de modernisation, le mémorandum encourage la numérisation complète du processus électoral, l’introduction du vote électronique pour les Marocains résidant à l’étranger et la publication immédiate des résultats.
Le PSU insiste en outre sur la nécessité d’un Parlement réellement représentatif. Il plaide pour une meilleure inclusion des jeunes dès 18 ans, des femmes, des Marocains du monde et des personnes en situation de handicap, tout en posant comme condition un niveau minimal d’études (licence) pour accéder à la fonction parlementaire.
Mais au-delà de la seule mécanique électorale, le parti appelle à l’instauration d’un climat politique apaisé et porteur d’espoir. Dans ce sens, il réclame la libération des détenus politiques, la garantie des libertés publiques et la protection du journalisme indépendant.
À travers ce mémorandum, le PSU espère transformer les prochaines élections en un tournant démocratique, marquant la réconciliation entre les institutions et une société de plus en plus en quête de confiance et de transparence.