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Chakib Benmoussa, ministre de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports, a vigoureusement défendu ce mardi 15 octobre les résultats du Maroc aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 devant la commission de l’éducation, de la culture et de la communication. Il a affirmé que le Maroc avait réalisé de bonnes performances, soulignant que même des pays ayant une longue tradition sportive avaient terminé à des places bien moins honorables.
Face aux députés, qui demandaient des comptes depuis août dernier, Benmoussa a mis en avant un fait marquant : pour la première fois de son histoire, le football marocain a brillé en remportant la médaille de bronze, un exploit inattendu dans une discipline où le Maroc n’était pas considéré comme favori.
D’un point de vue historique, le ministre a rappelé que les résultats de la délégation marocaine lors des Jeux de Paris surpassent ceux des quatre précédentes éditions (Pékin 2008, Londres 2012, Rio 2016, Tokyo 2020). Ces succès ont été obtenus grâce à des disciplines bénéficiant de systèmes spécifiques de formation et de préparation, élaborés dans le cadre de contrats-programmes signés avec le gouvernement dès 2006 pour l’athlétisme, puis en 2008 et 2014 pour le football.
Benmoussa a également souligné les défis auxquels la participation marocaine a dû faire face, notamment la montée en intensité de la compétition à l’échelle continentale et mondiale, la transformation du sport en un enjeu géostratégique majeur, ainsi que l’augmentation des investissements des États dans le domaine sportif, reflétant une prise de conscience accrue des impacts économiques, sociaux et diplomatiques du sport.
Le ministre a rappelé que la délégation marocaine est rentrée des Jeux de Paris avec une médaille d’or remportée par le coureur Sofiane El Bakkali, et une médaille de bronze historique pour l’équipe nationale de football des moins de 23 ans. Grâce à ces performances, le Maroc a terminé à la 60e place mondiale, 9e en Afrique et 5e parmi les pays arabes.
Benmoussa a également comparé ces résultats à ceux de nations sportivement renommées comme la Turquie, l’Iran, l’Inde et la Malaisie, qui ont elles aussi échoué à obtenir des classements honorables, tandis que des puissances sportives comme les États-Unis, la Chine et la France, pays hôte, continuaient de rafler les médailles. Il a souligné les efforts déployés par la France, qui, grâce à ses vastes moyens, a atteint pour la première fois la cinquième place mondiale.
En conclusion, Benmoussa a plaidé pour l’adoption d’une nouvelle stratégie de développement du sport olympique au Maroc, fondée sur une planification stratégique à moyen et long terme, dans le cadre de contrats clairs entre le ministère et les fédérations sportives nationales. Il a également proposé de fixer des objectifs précis pour chaque discipline et chaque athlète, tout en renforçant les dispositifs de détection des jeunes talents à travers les fédérations et associations sportives nationales.
Depuis août 2024, la majorité et l’opposition à la Chambre des représentants avaient réclamé la venue de Benmoussa devant la Commission pour l’interroger sur le bilan de la participation marocaine. Ils avaient alors qualifié les résultats de « modestes », pointant du doigt l’absence de qualification dans plusieurs disciplines, excepté le football. Ce constat met en lumière les dysfonctionnements dans la gestion sportive, notamment les faiblesses des fédérations, qui sont pourtant liées par des objectifs contractuels avec le Comité olympique national et le ministère.
La 33e édition des Jeux olympiques d’été à Paris s’est clôturée avec des réactions contrastées concernant le bilan marocain, qui s’est soldé par une médaille d’or pour Sofiane El Bakkali dans l’épreuve du 3000 mètres steeple, et une médaille de bronze pour l’équipe nationale de football des moins de 23 ans.
Le Maroc avait participé aux Jeux de Paris avec 60 athlètes dans 19 disciplines, dont l’athlétisme, la boxe, le breakdance, le kayak, le cyclisme, l’équitation, l’escrime, le football, le golf, le judo, l’aviron, le tir, le surf, la natation, le taekwondo, le triathlon, le volley-ball et la lutte. Parmi celles-ci, le football a marqué l’histoire en devenant le premier sport collectif à remporter une médaille olympique pour le Maroc, rejoignant ainsi la boxe et l’athlétisme, les seules disciplines à avoir décroché des médailles depuis Rome 1960.
