Lors de la célébration de la fête du travail le 1er mai, M. Younes Sekkouri, ministre de l’Intégration économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, a apporté des précisions supplémentaires concernant le projet de loi organique réglementant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève.
Ce point constitue l’un des axes majeurs de l’accord de la ronde d’avril 2024, en application des engagements de l’accord social du 30 avril 2022.
M. Sekkouri a déclaré dans son discours : « Malgré sa mention dans les constitutions successives du Maroc, et notamment dans la Constitution de 2011 qui a défini un ensemble de priorités dont ce projet de loi important, ce dernier n’a toujours pas vu le jour. »
Le ministre a ajouté : « Le projet de loi relatif à l’exercice du droit de grève est d’une importance capitale car il protège les libertés syndicales tout en définissant les modalités d’exercice du droit de grève afin de maintenir un équilibre entre ce droit et la liberté du travail. Nous aspirons à ce qu’il soit conforme à la Constitution et aux conventions internationales. »
Le responsable a également souligné : « Ce projet de loi vise à déterminer les services prioritaires qui doivent continuer à fonctionner même en cas de grève, ce qui est une pratique courante dans tous les pays du monde. »
Et d’ajouter : « Le projet de loi devrait encourager les négociations au sein des entreprises et des administrations afin d’améliorer la situation des travailleurs, à l’instar des pays qui ont connu un succès dans ce domaine. »
M. Sekkouri a attiré l’attention sur le fait que « des avancées significatives ont été réalisées concernant le projet de loi organique sur la grève, après de nombreuses réunions. Des réunions supplémentaires sont toutefois nécessaires pour approfondir ses détails et ses articles. Le projet se trouve actuellement au Parlement et nous y reviendrons après avoir finalisé les rencontres avec les partenaires sociaux. »
Le ministre a annoncé que « la discussion du projet de loi débutera lors de la session de printemps et son adoption interviendra avant la fin de cette session. Ce faisant, nous aurons réalisé un gain important pour la classe ouvrière et les entreprises. »