Sadiki : 12,5% des Marocains ne célèbrent pas l’Aïd al-Adha et les sacrifices injectent 14 milliards de dirhams dans les villages
Lors d’une intervention devant la Commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants ce mercredi, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et Forêts, M. Mohammed Sadiki, a dévoilé des statistiques officielles concernant l’Aïd al-Adha au Maroc. Il a notamment révélé que 12,5% des Marocains n’accomplissent pas ce rite religieux.
D’après les résultats d’une enquête menée au niveau local, 87,5% des ménages marocains ont sacrifié lors de l’Aïd al-Adha de l’année dernière. Cette répartition se caractérise par une prédominance dans les zones rurales avec un taux de 94%, contre 84% en milieu urbain.
Le nombre total de têtes d’ovins et caprins sacrifiées l’année dernière s’élève à 6 millions, dont 5,5 millions d’ovins (72% mâles et 28% femelles). Parmi ces ovins, 120 000 ont été importés, soit 2% du total. Quant aux caprins, 510 000 têtes ont été sacrifiées selon les résultats de l’enquête.
Concernant l’âge des animaux sacrifiés, 60% des ovins et caprins étaient âgés de moins d’un an, avec une proportion encore plus élevée pour les agneaux (89% âgés de moins d’un an) et les moutons (57% âgés de moins d’un an). L’enquête révèle que 49% des ménages achètent leur sacrifice entre 3 jours et une semaine avant l’Aïd, 24% deux jours avant, et 27% plus d’une semaine avant.
Quant aux lieux d’acquisition, les marchés hebdomadaires concentrent 47% des achats, suivis des unités d’élevage (20%), des marchés temporaires (18%), des unités d’engraissement dans les grandes villes (6%), et des grandes surfaces (4%).
Dans le cadre des préparatifs de cette année, M. Sadiki a confirmé que 7 millions de quintaux d’orge sur les 18 millions prévus ont déjà été distribués, tandis que 3,2 millions de quintaux sur les 6 millions de quintaux d’aliments composés programmés ont été distribués.
Le ministre a également souligné que les perturbations liées à la pandémie de COVID-19 et les crises géopolitiques mondiales ont eu un impact négatif sur le cheptel. Il a ainsi indiqué que la reprise post-COVID-19 s’est confrontée à des difficultés au niveau de la production animale.
Les statistiques présentées par M. Sadiki offrent un aperçu détaillé des pratiques et des tendances liées à l’Aïd al-Adha au Maroc. Elles mettent en lumière l’importance de cet événement religieux et économique pour le pays, tout en soulignant les défis auxquels le secteur de l’élevage est confronté.