Le premier semestre 2025 offre un tableau contrasté pour l’économie marocaine. Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) relève une inflation annuelle modérée de 0,4 % en mai, en recul par rapport à avril, notamment tirée par une baisse des prix alimentaires . Cette stabilisation permet de respirer, mais le risque d’inflation importée plane à l’horizon.
Concernant la croissance, les estimations divergent quelque peu. Rissalat Al Oumma évoque une progression de 4,8 % au T1-2025 , tandis que Bank Al-Maghrib table sur un taux plus modeste, autour de 4,6 % pour l’année . Quoi qu’il en soit, le Maroc affiche une trajectoire de croissance robuste, soutenue notamment par la reprise agricole et les investissements publics.
Le secteur agricole, en grande forme, devrait soutenir la croissance hors agriculture : Bank Al-Maghrib prévoit +5 % en valeur ajoutée agricole, avec une récolte céréalière à 44 millions de quintaux . Cette performance se répercute également dans les secteurs non agricoles grâce à l’investissement massif dans les infrastructures.
Toutefois, le premier trimestre a affiché des signes de ralentissement. Le HCP note un recul d’activité dans les services marchands non financiers (53 % des chefs d’entreprise l’indiquent), tandis que le commerce de gros reste stable . Cela étant, les anticipations sont revenus à la hausse : 55 % des entrepreneurs misent sur une amélioration au T2 2025 .
Face à ces dynamiques, le Maroc avance prudemment. La maîtrise de l’inflation, la consolidation du secteur agricole et la diversification économique seront essentiels pour que la croissance ne soit pas seulement quantitative, mais également qualitative.
