Dans le cadre de la politique de préservation des ressources halieutiques et de la gestion durable des écosystèmes marins, le Secrétariat d’État chargé de la Pêche Maritime a annoncé, ce mercredi, la prolongation du repos biologique du poulpe et de la seiche jusqu’au 30 juin 2025.
Instauré depuis le 1er avril dernier, le repos biologique automnal du poulpe, qui devait initialement prendre fin fin mai, est désormais prolongé d’un mois supplémentaire. Cette décision s’appuie sur les recommandations de l’Institut National de Recherche Halieutique (INRH), à la lumière des premières données collectées lors de ses campagnes d’évaluation le long du littoral marocain.
Les observations préliminaires indiquent une forte présence de juvéniles de poulpe dans les différentes zones prospectées : 66 % en Méditerranée, 56 % dans l’Atlantique nord et 43 % dans la zone A de l’Atlantique. Des chiffres jugés prometteurs pour la reconstitution des stocks et une reprise plus rentable de l’activité.
L’objectif de ce prolongement est clair : permettre aux jeunes poulpes d’atteindre une taille commerciale réglementaire, contribuant ainsi à une exploitation plus durable et plus profitable à moyen terme. « Le respect de cette mesure permettra une amélioration du potentiel exploitable et impactera positivement la rentabilité des flottilles ciblant cette espèce », souligne le département de la pêche.
Parallèlement, les autorités maritimes ont décidé de maintenir l’interdiction de la pêche de la seiche par les barques artisanales au sud de Sidi El Ghazi, au niveau du parallèle 26°24′ nord. Cette mesure vise à protéger la phase de ponte de l’espèce, qui s’étend également sur cette période.
Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie plus large de gestion adaptative des ressources marines, avec pour objectif de garantir la durabilité des pêcheries marocaines tout en préservant leur rôle socioéconomique essentiel.
Un renforcement des contrôles est prévu durant toute la durée du repos biologique, aussi bien en mer que dans les unités de traitement à terre. Le Secrétariat d’État rappelle que toute infraction à ces interdictions sera strictement sanctionnée, conformément à la réglementation en vigueur.