Marché de l’emploi au Maroc : une légère amélioration, mais des disparités persistantes
Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a publié les derniers chiffres relatifs au marché du travail marocain au premier trimestre 2025. Bien que le taux d’emploi ait légèrement progressé, plusieurs indicateurs révèlent la persistance de déséquilibres structurels, notamment en ce qui concerne l’emploi des femmes et des jeunes.
Selon la note du HCP, le taux d’emploi national s’est établi à 38,1 %, en légère hausse par rapport aux 37,9 % enregistrés à la même période en 2024. Cette évolution est portée par la création nette de 114.000 postes d’emploi, principalement en milieu urbain. Toutefois, cette progression reste insuffisante pour répondre pleinement à la croissance continue de la population active.
Le taux de chômage a légèrement augmenté, passant de 12,9 % à 13 %, traduisant une tension persistante sur le marché du travail. Le chômage touche davantage les femmes (18,2 %) que les hommes (10,8 %), tandis que le taux d’activité féminin demeure faible, à 21,3 %, contre 69,7 % pour les hommes.
Chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, le taux de chômage atteint 35,7 % au niveau national, et 47,2 % en milieu urbain. Ces chiffres soulignent les difficultés d’insertion des jeunes dans le marché du travail, malgré les efforts entrepris dans le domaine de la formation et de l’employabilité.
Par secteur, les services ont enregistré une hausse de 66.000 emplois, suivis par l’agriculture, la forêt et la pêche avec 39.000 postes supplémentaires. En revanche, l’industrie et le secteur du bâtiment et travaux publics (BTP) ont perdu 14.000 emplois au cours de la même période.
L’emploi informel demeure également un enjeu majeur. Il concerne 36,4 % de l’ensemble des actifs occupés, avec une incidence particulièrement élevée dans l’agriculture (78,2 %). Cette situation pose des questions sur la qualité de l’emploi et la protection sociale des travailleurs concernés.
Les données du HCP confirment une reprise modérée de l’emploi, tout en mettant en évidence les défis persistants en matière d’inclusion économique, notamment pour les femmes et les jeunes.
