La Commission européenne a annoncé, au cours des dernières vingt-quatre heures, le lancement de consultations officielles avec le Royaume du Maroc en vue de reprendre les négociations sur l’accord de pêche entre les deux parties.
Cette initiative intervient dans un contexte politique positif, marqué par la résolution récente du Conseil de sécurité des Nations Unies relative à la question du Sahara, laquelle a réaffirmé que l’initiative marocaine d’autonomie, sous souveraineté du Royaume, constitue la seule solution réaliste et durable au différend régional.
Le commissaire européen chargé des Affaires maritimes et de la pêche, Kostas Kadis, a déclaré, lors d’une réunion au Parlement espagnol, qu’un projet de mandat officiel a été soumis aux États membres afin d’autoriser la Commission à entamer des négociations avec Rabat sur un nouvel accord.
Il a salué la démarche marocaine, qu’il a qualifiée de « nouvelle étape dans le renforcement du partenariat stratégique entre l’Europe et le Maroc ».
Kadis a précisé que les discussions ont été menées en coordination avec le ministre espagnol de l’Agriculture et de la Pêche, Luis Planas, afin de répondre aux interrogations des députés espagnols concernant l’avenir de la coopération maritime avec le Maroc.
L’accord de pêche figure parmi les piliers majeurs de la coopération économique entre le Maroc et l’Union européenne.
Il permettait à des flottes européennes, principalement espagnoles (issues d’Andalousie, de Galice et des îles Canaries), d’exploiter les ressources halieutiques marocaines.
Cependant, son application a cessé en juillet 2023, à l’expiration du dernier protocole, faute de renouvellement, affectant ainsi plusieurs centaines de marins européens.
Cette relance intervient quelques semaines après la signature entre Rabat et Bruxelles d’un échange de lettres modifiant l’accord agricole, garantissant que les produits issus des provinces du Sud bénéficient des mêmes avantages préférentiels que ceux des autres régions du Royaume.
Les modifications portent notamment sur la traçabilité des origines et la qualité des produits exportés.
Selon plusieurs observateurs, la décision de Bruxelles d’ouvrir de nouvelles négociations traduit une reconnaissance du rôle central du Maroc en tant que partenaire stable et fiable dans une région en mutation.
Elle consacre également l’importance stratégique du Royaume dans les domaines de la sécurité alimentaire et énergétique, de la protection de l’environnement marin et de la lutte contre la migration irrégulière.
Les analystes soulignent que le renouvellement de la coopération halieutique constitue une pierre angulaire du partenariat euro-marocain, fondé sur les intérêts communs, le respect de la souveraineté nationale et l’unité territoriale du Royaume.






