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Le Ramadan : un mois de consommation intense, les dépenses des ménages marocains s’envolent de 18,2%

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Le mois sacré du Ramadan s’accompagne de changements importants dans les habitudes de consommation des ménages marocains. Une récente étude du Haut-Commissariat au Plan (HCP) met en lumière ces changements.

En moyenne, les dépenses des familles augmentent de 18,2% par rapport aux autres mois de l’année. Cette augmentation est plus marquée en milieu urbain (15,4%) qu’en milieu rural (4,8%).

Quelle que soit leur catégorie sociale, tous les ménages marocains dépensent plus pendant le Ramadan. Les augmentations les plus importantes concernent les 20% des ménages les plus modestes (8,4%), suivis par la classe moyenne (9,7%) et enfin les 20% les plus aisés (8,9%).

La nourriture est le poste qui a connu la plus forte augmentation (17,8%). Cette augmentation est plus importante dans les villes (19%) qu’à la campagne (4,5%). Il existe également des disparités en fonction des revenus : +3,3% pour les plus défavorisés, +11,9% pour la classe moyenne et +12,5% pour les plus riches.

Parmi les aliments les plus consommés pendant le Ramadan, on trouve sans surprise le lait et les produits laitiers (+35,8 litres par ménage en moyenne), les œufs (+52,2 unités), la viande (+15,1 kg), le poisson (+6,8 kg), les fruits (+54,3 kg) et les légumes (+55,1 kg).

En revanche, la consommation d’autres produits alimentaires a augmenté plus modérément, tels que les céréales (+77,4 kg), le sucre et les produits sucrés (+11,0 kg), le beurre et les huiles (+10,4 kg) et le café, le thé et les tisanes (+2,8 kg).

Cette tendance se reflète également dans les dépenses liées à l’alimentation. Les produits vedettes sont le poisson (+57,7%), les fruits (+43,3%), les œufs (+35,7%), les produits laitiers (+34,8%) et le sucre (+30,3%), tandis que la viande a connu une augmentation plus modérée (+26%). À l’inverse, les dépenses en boissons et repas hors domicile ont diminué de 30,6%.

Les dépenses non alimentaires ont également augmenté, de 18,5% en moyenne. Cette augmentation est plus prononcée dans les zones urbaines (13,4%) que dans les zones rurales (5,1%). Là encore, les disparités sociales se creusent : +13,2% pour les plus modestes, +8,1% pour la classe moyenne et +7,2% pour les plus aisés.

Les transports (+61,9%), les soins médicaux (+28%), les loisirs et l’éducation (+25,7%), les communications (+25%) et le logement et l’énergie (+12,7%) sont les principaux contributeurs à cette envolée. En revanche, les dépenses d’habillement ont diminué de 11,5 %.

Par ailleurs, l’étude du HCP met en évidence des transformations significatives dans les dépenses des ménages marocains durant le Ramadan. Ces hausses concernent de nombreux postes de dépenses, avec des variations selon le milieu social et le type de produit.

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