Jouahiri et Akhannouch ont passé en revue la liste des mesures gouvernementales mises en œuvre pour faire face aux effets persistants de la crise économique induite par le COVID.
Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a reçu ce mercredi à Rabat le Wali (gouverneur) de la Banque centrale marocaine, Abdellatif Jouahri, pour passer en revue la situation actuelle de l’économie du pays.
Au cours de cette rencontre, le chef du gouvernement et le gouverneur de la banque centrale ont passé en revue les principaux défis auxquels est confrontée l’économie nationale. Ils ont notamment discuté de la situation économique, monétaire et financière du pays et des principaux événements qui ont récemment marqué l’économie nationale.
Selon un compte-rendu officiel de la réunion, les deux responsables ont également passé en revue la liste des mesures gouvernementales mises en œuvre pour faire face aux effets persistants de la crise économique induite par le COVID, la menace climatique et le stress hydrique à travers le Maroc, et les tensions géopolitiques en Europe de l’Est.
Alors que l’économie et les institutions financières du Maroc ont largement résisté aux crises consécutives, l’inflation est un problème persistant qui a été exacerbé l’année dernière par la sécheresse la plus grave que le pays ait connue depuis trois décennies.
Le gouvernement a pris des mesures pour atténuer l’effet de la hausse des prix de l’énergie en augmentant les subventions pour le gaz de cuisine.
Cependant, les prix des denrées alimentaires ont enregistré une hausse annuelle moyenne de 10 %, pesant sur le pouvoir d’achat national. Au cours des deux dernières semaines, les inquiétudes concernant l’inflation des prix des denrées alimentaires se sont accrues de manière poignante dans tout le Maroc.
Une récente enquête publiée par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) montre que plus de 90 % des Marocains considèrent les prix des denrées alimentaires comme le défi le plus urgent auquel le Maroc est actuellement confronté.
Pour contenir les dégâts, le gouvernement s’oriente vers des mesures protectionnistes, en limitant les exportations de produits alimentaires pour faire baisser les prix au niveau national. Pourtant, cette stratégie menace d’éroder les moyens de subsistance de nombreux agriculteurs, commerçants et opérateurs le long de la chaîne d’approvisionnement.
