La ville de Marrakech a été, ce vendredi 12 décembre 2025, le théâtre de la deuxième session du Forum des affaires de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Une rencontre placée sous le signe d’une nouvelle dynamique africaine, visant à transformer cet accord commercial en un véritable moteur de transformation économique pour le continent.
Lors de la séance inaugurale, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a rappelé que l’écart entre l’adoption de l’accord et la réalité des échanges intra-africains reste encore important. « L’Afrique représente 16 % de la population mondiale, mais sa contribution au commerce international n’est que de 3 %, et les échanges entre pays africains ne dépassent pas 16 %, contre plus de 60 % en Europe et en Asie », a-t-il précisé. Pour le Maroc, si les exportations vers le continent ont atteint plus de 30 milliards de dirhams, elles ne représentent encore que 7 % du commerce national total.
Le Chef du gouvernement a insisté sur le fait que la ZLECAf ne se limite pas à la réduction des droits de douane. « Il s’agit d’un cadre global, intégrant la libéralisation des biens et services, l’organisation des investissements, la concurrence, la propriété intellectuelle, le commerce numérique, ainsi que le soutien aux femmes et aux jeunes », a-t-il souligné.
Aziz Akhannouch a également mis en lumière le rôle central du Maroc dans le renforcement de la coopération économique africaine. Grâce à la vision et à la gouvernance éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Royaume s’affirme comme un acteur clé du développement continental. Parmi les initiatives phares, le Chef du gouvernement a évoqué l’initiative royale en faveur des pays atlantiques africains et du Sahel, ainsi que le projet du gazoduc Nigeria–Maroc. Ce chantier colossal, traversant treize pays, est présenté comme un levier stratégique pour stimuler de vastes transformations industrielles et énergétiques à l’échelle du continent.
Cette rencontre à Marrakech illustre la volonté du Maroc de traduire les accords économiques en actions concrètes, tout en consolidant son rôle moteur dans la construction d’une Afrique plus intégrée et prospère.






