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El Yamani dévoile la situation du marché des carburants en cas d’abolition de la libéralisation des prix au Maroc

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Les prix des carburants au Maroc ont enregistré, au début du mois de septembre, une légère baisse, la deuxième consécutive. Le prix du gasoil a diminué de 30 centimes par litre, tandis que celui de l’essence a baissé de 46 centimes par litre.

Le secrétaire général du Syndicat National des Industries du Pétrole et du Gaz et président du le Front National pour la Sauvegarde de la raffinerie la Samir (FNSS), El-Houssein El Yamani, a révélé le prix auquel devraient être vendus le gasoil et l’essence à la lumière des prix internationaux actuels, dans l’hypothèse où la libéralisation des prix serait abrogée au Maroc.

Dans une déclaration au presse, El Yamani a précisé que « sur la base du prix moyen de la tonne de gasoil avoisinant les 720 dollars, du prix de la tonne d’essence proche des 750 dollars, et du baril de pétrole s’établissant autour de 78 dollars au cours de la seconde quinzaine du mois d’août 2024, l’abrogation de la libéralisation des prix, et le retour au mécanisme de calcul des prix de vente au public des carburants, en vigueur avant la fin de l’année 2015, conduiraient à fixer et plafonner le prix du litre de gasoil à 10,23 dirhams, et celui de l’essence à 11,58 dirhams, pour la première quinzaine du mois de septembre. »

El Yamani a souligné qu’« une simple inspection des stations-service à Casablanca et à Mohammedia révèle que le prix du gasoil n’est pas inférieur à 12 dirhams (soit une augmentation de 1,70 dirham) et que celui de l’essence dépasse les 14 dirhams (soit une hausse d’environ 3 dirhams), ce qui illustre de manière évidente l’ampleur de l’accroissement des marges bénéficiaires des entreprises de distribution de carburants au Maroc, un phénomène particulièrement perceptible à travers la prolifération des investissements dans la construction de stations-service, ainsi que l’émergence de nouvelles formes de commerce de carburants, licites ou illicites. »

Il a averti de l’impérative nécessité « d’adopter les dispositifs adéquats pour préserver les citoyens marocains de l’impact écrasant des prix des carburants sur leur quotidien, avant que ne s’ajoute une hausse de 10 dirhams sur les bouteilles de gaz dans la perspective de la libéralisation. »

En outre, El Yamani a plaidé pour « l’annulation de la décision de libéralisation des prix des carburants, afin de les réintégrer dans la liste des produits à prix régulés, selon une formule de calcul qui protège les intérêts et les droits de l’ensemble des parties concernées, tout en prenant en compte le faible pouvoir d’achat de la majorité des Marocains. Cette mesure s’accompagnerait d’une réduction ou d’une suppression totale de la fiscalité sur les carburants, en la consolidant en un seul impôt qui ne s’accroîtrait pas en fonction de la hausse des prix des carburants. »

Il a également renouvelé son appel à « relancer le raffinage du pétrole au sein de la société Samir, après que toutes les justifications fallacieuses avancées par le gouvernement pour se dérober à sa responsabilité de protéger les intérêts nationaux liés à la survie de Samir, en tant que raffinerie de pétrole, ont été invalidées. Cette démarche contribuerait à garantir les besoins énergétiques du pays. »

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