Économie : Communiqué sur la note de conjoncture du premier trimestre 2023 et perspectives pour le deuxième trimestre 2023
Selon une analyse publiée par le HCP, pour le deuxième trimestre de l’année en cours, l’activité économique connaitra une légère hausse et se situera autour de 3,2% au lieu de +2% de l’an dernier.
Une hausse liée cependant à la poursuite des politiques de resserrement monétaire à l’échelle mondiale et qui s’est traduite par une progression de l’activité économique dans plusieurs pays et un ralentissement de l’inflation depuis la mi-2022. Une amélioration a été aussi suivie au niveau des créations de l’emploi, stimulée par consommation des ménages en dépit du nouveau taux directeur de la Fed de l’ordre de 5%.
En zone euro, la croissance se serait établie à +1,2%, au lieu de +1,9% au quatrième trimestre 2022. La demande intérieure serait restée modérée dans les pays de la zone, sous l’effet de la poursuite des pertes du pouvoir d’achat des ménages et du renchérissement des charges d’intérêt pour les entreprises. Dans les pays émergents et plus particulièrement en Chine, la consommation se serait ressaisie, depuis l’abandon de la politique zéro-covid, soutenant une accélération de la croissance économique au premier trimestre 2023.
Dans ces conditions, le commerce international de marchandises aurait progressé modérément au premier trimestre 2023, après avoir ralenti le trimestre précédent. Les dernières enquêtes de conjoncture indiquent une légère reprise de la production manufacturière dans certains pays de la zone euro, notamment en Espagne et en Italie, ainsi que dans certains pays émergents, notamment en Inde, en Turquie et en Chine. Dans la même lignée, la demande mondiale adressée au Maroc aurait connu une hausse de 4% en variation annuelle.
pour ce qui est des marchés des matières premières et après avoir atteint des pics historiques au premier semestre 2022, les cours mondiaux auraient continué de refluer au premier trimestre 2023, tout en restant néanmoins au-dessus de leurs niveaux d’avant crise sanitaire. Le recul des prix de l’énergie aurait été attribuable à une demande énergétique mondiale moins importante liée, en partie, à la douceur des températures hivernales en Europe ayant contribué à préserver les stocks de gaz et à une offre mondiale de pétrole globalement excédentaire, favorisée par un effet plus limité que prévu des restrictions sur les exportations russes de pétrole. Le cours du baril de Brent se serait, ainsi, établi aux alentours de 81$, au lieu de 99$/baril un an plus tôt, et celui du gaz naturel Europe aurait été divisé par 3 entre le troisième trimestre 2022 et le premier trimestre 2023, pour atteindre environ 17$/mmbtu. Les cours des produits agricoles auraient, pour leur part, connu une légère accalmie, en particulier ceux des huiles. Malgré l’apaisement relatif des cours internationaux des matières premières, les taux d’inflation seraient restés relativement élevés, atteignant respectivement +8,6% en zone euro et +6,2% aux États-Unis au premier trimestre 2023, après avoir atteint +10% et +7,1% au quatrième trimestre 2022.