Des rapports économiques espagnols soulignent que les Espagnols dépendront, entre autres, de l’agriculture marocaine pour se nourrir au cours des dix prochaines années.
Les mêmes sources mentionnent que cette constatation découle des principales conclusions d’une réunion des parties prenantes du secteur tenue à Madrid. La réunion a également mis en garde contre ce qu’elle a décrit comme une « catastrophe » affectant le secteur agricole espagnol, caractérisée par une diminution des surfaces cultivées, une baisse des récoltes et une augmentation des prix des denrées alimentaires de base.
La Commission européenne elle-même prévoit une réduction de 21,5 % de la superficie consacrée aux tomates, l’une des principales cultures espagnoles les plus consommées, ainsi qu’une baisse de 22 % de la production au cours des prochaines années.
Les données du commerce extérieur de l’Union européenne montrent que les importations de tomates marocaines ont envahi le marché européen, avec une augmentation de 52 % entre 2013 et 2022 (de 365 695 à 557 225 tonnes).
Le Maroc occupe la première place parmi les principaux fournisseurs de fruits et légumes de l’Espagne en termes de valeur, avec des exportations atteignant 664 millions d’euros selon les chiffres pour 2023 jusqu’à septembre dernier.
Selon la Fédération espagnole des associations de producteurs de fruits et légumes (FEPEX), le Maroc est fortement concurrencé par la France sur le marché espagnol. Paris a dépassé le Maroc pour devenir le principal fournisseur de fruits et légumes de Madrid en termes de volume, avec des exportations dépassant les 632 000 tonnes en septembre, tandis que le Maroc a atteint plus de 476 000 tonnes.