Le ministère de l’Agriculture a annoncé que le cheptel national compte désormais 32.832.573 têtes, selon les résultats du recensement effectué du 26 juin au 11 août 2025 dans l’ensemble des provinces et préfectures du Royaume. Cette opération s’inscrit dans le cadre des Hautes Directives Royales visant à garantir la souveraineté alimentaire et à renforcer la durabilité du secteur de l’élevage.
D’après les données officielles, le cheptel se compose de 23,1 millions d’ovins, dont 16,3 millions de femelles, de 7,4 millions de caprins (5,2 millions de femelles), de 2,09 millions de bovins (1,55 million de femelles) et de 106.044 camelins (dont plus de 91.000 femelles).
Une baisse marquée des bovins et camelins
Si la tendance générale est positive, le recensement révèle toutefois une diminution d’environ 30% des effectifs bovins et camelins par rapport aux moyennes habituelles. Le nombre de bovins, généralement situé entre 3 et 3,2 millions de têtes, a reculé principalement en raison du déclin des troupeaux laitiers, affectés par les restrictions liées à la pandémie de Covid-19 et par l’arrêt de l’irrigation dans certaines régions. Quant aux camelins, dont la moyenne nationale avoisine habituellement les 150.000 têtes, la sécheresse persistante a considérablement réduit leur nombre.
Un outil stratégique pour l’agriculture
Ce recensement offre désormais une base de données actualisée qui permettra de mieux orienter les interventions publiques. Il servira notamment à renforcer la planification, la traçabilité et le ciblage des aides aux éleveurs.
À partir de la fin septembre, le gouvernement mettra fin à la suspension des droits de douane et de la TVA sur l’importation des ovins, caprins et du lait en poudre. En revanche, les exonérations fiscales appliquées aux bovins seront maintenues afin de soutenir leur reconstitution progressive.
Un plan d’appui de 11 milliards de dirhams
Pour accompagner cette dynamique, le gouvernement a mobilisé une enveloppe de près de 11 milliards de dirhams. Ce plan prévoit l’acquisition d’aliments pour bétail, la préservation des femelles reproductrices, le désendettement des éleveurs, ainsi que des campagnes de vaccination et d’encadrement technique.
Les aides seront attribuées sur la base du cheptel recensé par les commissions locales. Chaque animal sera identifié par une boucle numérotée, garantissant une traçabilité stricte et transparente de l’appui public.